Le Christianisme n'a pas toujours prêché la doctrine actuelle. Ses croyances se sont même beaucoup modifiées au cours des siècles et beaucoup de dogmes se sont cristallisés sur les rites païens effectivement.
La diversité des sectes des deux premiers siècles incite à parler de l’influence paiënne, après que des conflits ont surgi autour des divergences entre modes de vie des premiers chrétiens, lesquelles ont été accompagnées de tensions idéologiques. Les Pères de l'Église commencent à classer mouvements et hérésies chrétiens.
Les pagano-chrétiens et les judéo-chrétiens deux branches du Christianisme qui se séparèrent ensuite de plus en plus, les Pagano Chrétiens ne sont donc tenus qu’au respect de quelques principes alors que les Judéo-chrétiens niaient la divinité de Jésus mais l’acceptait comme le Messie d’Israël. C’est la première rupture d’une communauté naissante.
Pendant un certain temps s'opposeront ensuite les Adoptianistes et les Docétistes. Les Adoptianistes pensent que Jésus n'était pas d'origine divine et qu'il n'était qu'un homme simplement adopté par Dieu lors de son baptême et celui-ci serait un homme divinisé pour ses mérites
Les Docétistes, par contre, allaient encore plus loin dans la divinisation de Jésus : Ils pensaient que celui-ci était un être immortel et immatériel qui n'avait été crucifié qu'en apparence. Le docétisme se caractérise par une tendance à nier plus ou moins la réalité de l'Incarnation.
Le Christianisme, en héritant avant tout des grands mythes du monde antique tels les cultes assyro-babyloniens ou les cultes de la Grèce et de Rome, et en créant ses propres mythes, a manifestement éclipsé depuis longtemps la mythologie païenne gréco-latine.
Bien sur l'ère chrétienne commence à la naissance de Jésus mais l'histoire du Christianisme ne débute qu'après la mort de Jésus, même s’il a pu contester certaines interprétations de la Loi. Jésus est né et mort juif. Il a inspiré le Christianisme et son mythe, mais il n’a pas été son fondateur.
Modelé d'abord par ses origines juives, le Christianisme en s'implantant dans le monde gréco-romain va en subir aussi l’influence. C’est à partir de la tradition gréco-romaine que le Christianisme, quant à lui, a édifié sa propre conception pour greffé son propre événement légendaire sur une tradition christique édifiée sur la Rédemption par le sacrifice d’un Homme Dieu dans la théologie chrétienne et en a généré bien autres au cours des siècles :
L’aspect polythéiste apportera au Christianisme une immense capacité d’adaptation vis-à-vis des cultures de voisinage, cette filiation est particulièrement nette, il ne reste aucune évidence crédible pour affirmer que les lieux, les époques et les hommes ne correspondent pas et rendent ces rapprochements impossibles. Le simple fait que le christianisme a un repas sacré et une cérémonie de lavement des pieds est probable à prouver que ces cérémonies ont été empruntées de repas similaires et de lavements des cultes païens, c’est dire que le paganisme a exercé sur le christianisme une influence directe provenant en particulier de la Grèce et encore de la Perse, enfin plus généralement de l’Orient.
Au coeur de ces croyances, il y avait ce mythe d’un homme-dieu mourant et ressuscitant connu sous différents noms. En Egypte, c’était Osiris, en Grèce Dionysos, en Asie Mineure Attis, en Syrie Adonis, en Italie Bacchus, en Perse Mithra. Tous, fondamentalement, personnifiaient la même entité mythique.
Cependant tout laisse croire que la spiritualité païenne, en fait, se trouvait un acte d’une civilisation clairement développée comme celle des dieux olympiens de Grèce, et cela n’étaient pas que festivités et cérémonies, mais des croyances qui se répandirent et s’épanouirent dans toutes les antiques pourtours méditerranéens, inspirant les grandes intelligences du monde païen qui se considéraient comme la vraie source de la civilisation.
On se souvient aujourd’hui du grand philosophe grec Pythagore, par exemple, grâce à son théorème de mathématique, mais bien peu de gens imaginent ce qu’il était vraiment: un sage plein de lumière, capable, croyait-on, d’apaiser miraculeusement le vent ou de ressusciter les morts.
Par ailleurs il faut noter que le christianisme des premiers siècles a engagé dans la philosophie grecque et les religions à mystère un rapport de dépendance à sens unique entre certaines formes religieuses grecques, romaines ou païennes. On sait que le christianisme est sorti du judaïsme, il ne faut pas s’étonner qu’avec le christianisme les conceptions des religions antiques spirituelle en Egypte et en Grèce se greffèrent sur le judaïsme, des penseurs aux premiers temps du christianisme trouvèrent assez de ressemblances entres les doctrines de Platon et le sens profond des écrits mosaïques hébraïques.
Les Pères de l’Eglise comme Justin le martyr, Tertullien et Irénée en furent évidemment troublés et proclamèrent désespérément que ces ressemblances étaient le résultat d’une imitation diabolique, ils accusèrent le diable de plagiat anticipé pour induire les croyants en erreur !
Le Christianisme à son début en discorde avec quelques-uns de ses premiers adeptes fut l'objet de plusieurs trahisons. Diverses sectes naquirent de ces disputes, et toutes bien que séparées et divergentes, se disaient chrétiennes en donnant au Christianisme une interprétation particulière. Chacun se déclarait partisan d'une secte quelconque, souvent de plusieurs à la fois.
Saint Epiphane compte 60 sectes.
Saint Irénée en connaît plus de 130.
Toutes ces sectes avaient des évêques, des prêtres et des eglises.
A noter également le grand souci des auteurs chrétiens pour défendre leur foi quand elle était menacée, et aussi la manière dont ils ont emprunté aux traditions de l’Antiquité pour parler du christianisme lui-même afin de masquer toute tentative de relier le christianisme au polythéisme gréco‑romain.
Clément d’Alexandrie fait souvent référence aux philosophes et aux poètes du monde grec.
Tertullien lui-même, bien connu pour l’opposition qu’il dresse entre Athènes et Jérusalem, n’hésite pas à prendre appui sur la culture antique si cela contribue à mieux crédibiliser le message chrétien.
Justin le martyr citant une masse de données empruntées à la tradition grecque suivant lesquelles les âmes survivent après la mort, il remarque que cette croyance est aussi celle des chrétiens. Justin précise par ailleurs: « Nous n'apportons rien de nouveau par rapport à vos croyances. Si Jésus est Verbe de Dieu, il faut savoir que c'est un point commun avec Hermès, Verbe de Zeus; s'il est né d'une vierge, c'en est un avec Persée».
Tatien voulant accréditer l'Incarnation dans son Discours aux Grecs évoque quelques récits mythiques (d'Apollon condamné à servir une année comme bouvier). Il précise cet approche pour mettre en demeure les Grecs : « Vous qui nous insultez, comparez vos mythes à nos récits... Acceptez nos enseignements, ne fut-ce qu'à titre de mythes semblables aux vôtres ».
Sans oublier également que dès la Renaissance, les mystiques et les érudits ont situé les origines du christianisme dans l’ancienne religion de l’Egypte.
En fait c’est quoi les religions à mystères?
Ces cultes étaient appelés religions à mystère est qu'elles comprenaient une cérémonie secrète connue uniquement par les initiés. Ces derniers croyaient que ces pratiques apportaient le salut. Ces religions à mystère n'étaient pas, bien sûr, les seules manifestations de l'esprit religieux de l'époque.
Un exemple de ce type de religion est la religion de l'Olympie grec et son équivalent romain. Chaque région de la Méditerranée a produit sa propre religion à mystère.
De la Grèce a immergé les cultes de Déméter et de Dionysos, de même que les religions à mystères d'Orphée et d'Éleusis, qui se sont développés plus tardivement. L'Asie mineure a donné naissance au culte de Cybèle, la grande Mère et son bien-aimé, un berger du nom de Attis. Le culte d'Isis et d'Osiris est originaire d'Égypte, tandis que la Syrie et la Palestine ont donné naissance au culte d'Adonis. Finalement, la Perse a été le premier berceau du culte de Mithra, grâce à ses nombreuses images guerrières, a été bien populaire chez les soldats romains. Les premières religions païennes grecs étaient des religions d'état, ce qui veut dire qu'elles étaient des cultes publics ou civils et qu'elles avaient une fonction nationale ou publique.
Toutefois la question cruciale est de savoir l'influence que ses religions à mystère ont pu avoir sur la rédaction des écrits chrétiens au cours des premiers siècles.
La meilleure façon de voir cette dépendance des croyances du christianisme primitif sur la mort est la résurrection du Christ sur les mythes païens d'un dieu mourant et renaissant reste un bien meilleur parallèle.
En final je pourrai dire que certains rituels païens restent toujours conservés aujourd’hui, combinées avec des croyances chrétiennes. La fête des morts est l’un de ces exemples. Il y a mention que, dans une certaine mesure, tous les rites du christianisme ont pour base un rituel païen du fait d’avoir été instaurés à des moments où on essayait de convertir les païens, d’où les changements dans leurs pratiques. Certains disent que même Noël a été fixé sur le calendrier suivant un rituel païen (culte du soleil).
Par ailleurs et pour ne citer que cet exemple, l’histoire de la croix, en tant que symbole religieux, tire ses origines dans les traditions de l’ancienne Babylone. Après la mort de Nimroud, son épouse Sémiramis glorifia leur fils, Tammuz, comme une réincarnation de Nimroud. La croix était reproduite sur les habits des prêtres païens, les vierges vestales la portaient autour du cou et elle était représentée sur les temples païens.
Quant à la contamination, l'Eglise a elle-même, bien souvent, écrit son histoire, la vérité qu'il fallait dire n'avait pas encore été écrite. je pense que la plupart des Pères apostoliques avaient une culture hellénique et en se référant à des mythes, à des croyances mystiques et à la philosophie pour expliquer la foi chrétienne, ces hommes ouvraient la voie à un déferlement d’erreurs. Pour prouver la résurrection, Clément d'Alexandrie s’est par exemple appuyé sur le mythe du phénix, cet oiseau légendaire capable de renaître de ses cendres et qui était associé au culte du soleil chez les Égyptiens.
Tandis que la lecture de Platon lui avait donné l’intuition de la Vérité Clément d’Alexandrie est un des premiers théologiens de l’Église à avoir présenté le christianisme comme une philosophie, en cherchant à réconcilier les prophètes bibliques et les philosophes grecs.
Justin qui attestera dans un sermon à son martyr : «Ils ont reçu la croyance en un Dieu, créateur du monde, en Jésus Chris en Esprit Saint et aussi à la philosophie hellénique et parfois aussi à l'exégèse judaïque ».
Par ailleurs il semble assez évident dans l’approche de l’église aux religions antérieurs dans son action d’accoupler le Fils (Jésus) avec le Saint-Esprit (le Christ), le christianisme ne faisait que rééditer ce qu'avait fait la Grèce quand elle avait accouplé Hermès et Aphrodite pour en faire un Dieu couple c'est-à-dire le partage des facultés.
Les efforts pour prouver l'originalité unique de la révélation chrétienne en affirmant qu'elle n’est pas une copie de mythes païens s'écroulent rapidement quand quelqu'un a toutes les informations disponibles. C’est la possibilité que certains chrétiens aient empruntée la métaphore ou l'imagerie de la résurrection du langage courant de l'époque, mais en la réinterprétant avec leur doctrine théologique respective. Alors même le mot "résurrection" était grec, la croyance mazdéenne affirmait également la Résurrection des morts.
C’est dire que la chrétienté a tout intégré Animisme, mythologie grecque, croyances tribales, histoire de sortir vainqueur, elle a su s’adapter partout avec son gentil refrain humaniste.
Quant au culte de Mithra, l’importante raison pour laquelle le mithraïsme a pu avoir d'influence sur le christianisme du premier siècle, Mithra est considéré comme le puissant médiateur qui pourrait aider les humains à se défaire des forces démoniaques.
À l'exemple de la Trinité, il s'agit donc d'un concept d'origine païenne (un de plus), repris par la religion chrétienne pour être qualifier dogme contradictoire, absurde, brumeux et contraire au bon sens et dès que le chrétien ose le remettre en cause avec le simple bon sens, c'est un mystère ! Comme l’affirme Dan Brown dans le Da Vinci Code, «il n’a rien d’original dans le christianisme.»
Chose surprenante maintenant: les érudits et les écrivains des premiers siècles considéraient les similitudes dans le christianisme comme parfaitement évidentes. Les critiques païens du christianisme comme Celse déplorait que le christianisme, cette nouvelle et récente religion, ne fût rien de plus qu’un pâle reflet des antiques croyances.
En conclusion, je devrai dire que comme beaucoup de gens, nous avions des visions inexactes et vieux jeu sur le paganisme. On nous avait fait croire qu’il s’agissait de toutes sortes de superstitions primitives avec adoration d’idoles et sacrifices sanglants; ou bien de philosophes grincheux et trébuchant aveuglément sur la science.
Lors du Vème siècle avant notre ère, des philosophes comme Xénophane et Empédocle ridiculisaient le fait de prendre les histoires des dieux et déesses au pied de la lettre. Ils les considéraient comme des symboles touchant des pratiques spirituelles.
L’histoire nous rapporte que dès le début, l’Eglise fit tout ce qu’elle put pour cacher et détruire systématiquement la littérature païenne sacrée selon un programme d’éradication brutale, l'existence d'une conversion des anciens lieux de culte païens en église a souvent été admise, et se situerait dans un contexte de guerre des religions, tâche que l’eglise avait accomplit totalement et aujourd’hui le paganisme est considéré comme une religion morte.
Pour bien des apologistes de la mouvance chrétienne, le Christianisme est en effet une philosophie se situant dans la continuation de la philosophie grecque donc le Christianisme est resté fidèle à son double héritage, pour converser l’essentiel des similitudes dans la forme, mais également et surtout dans le fond !