Bonsoir,Tarentule a écrit:Comme la charia? qui ordonne de couper la main au voleur?
L'action de couper une main aux voleurs n'est, en soi, pas si répréhensible que ça. Dans le Moyen-Age chrétien, on pendait quand il y avait vol. Mais voyez aujourd'hui: couper la main au voleur semble inhumain!
Ainsi, selon les époques, la justice temporelle a changé. Pour moi, la religion n'a rien a y faire. Elle ne doit pas s'occuper du temporelle.
Une des différences entre Islam et Christiannisme est que dans le Christiannisme, on différencie la personne de l'erreur. Par exemple, le musulman, ce n'est pas la même chose que l'Islam. (Ne prenez pas ceci comme une attaque: pour nous l'Islam est une erreur au même titre que la religion du Dieu pattes; pour vous, c'est l'inverse).
Un voleur, ce n'est donc pas la même chose que l'acte de voler. Pour le voleur, c'est un péché de son âme, et son âme doit être puni: pénitence de la confession comme prier, etc. Pour l'acte de voler, c'est la justice civile qui opère sur le corps: prison, amende.
Donc dans le contexte élargi du coran, on ne coupe jamais la main du voleur. Ainsi je tiens à apporter quelques éclaircissement sur ce sujet
La punition est une récompense pour le crime. Il n'est pas souhaitable de traiter un criminel léger qui menace la sécurité de la société avec le danger. Le criminel doit recevoir sa juste récompense tant qu'il est heureux de prendre la voie du mal, au lieu de la voie de la justice. C'est le droit de la société à être en sécurité dans sa sécurité et celle de ses membres individuels. Le Coran a affirmé cet objectif en mentionnant un certain nombre de sanctions. Dieu dit:
"La voleurs, hommes et femmes, coupés de leurs mains comme une récompense pour ce qu'ils ont fait ...» (Coran 05:38
Les verbes qouti’a, forme 1 = couper ?)
et Qata’a forme 2 = couper/amputer)
Ils Partagent la même racine et apparaissent tous deux dans le contexte des versets ayant trait au châtiment du voleur.
L’alternance significative entre ces deux verbes est absolument cruciale pour saisir la signification réelle de la loi en matière de vol, qui nous permet de constater que c’est le contexte et la signification du verset, et lorsque nécessaire sa signification élargie au contexte général du coran, qui nous permettent de comprendre si on doit par exemple «couper» ou «trancher» quelque chose, ou au contraire « couper » de façon imagée, ou bien encore s’orienter vers une définition assez différente afin de saisir et traduire le sens réel que Dieu a insufflé à un verset.
Sourate 12 :131
Lorsqu'elle eut entendu leur fourberie, elle leur envoya [des invitations,] et prépara pour elles une collation; et elle remit à chacune d'elles un couteau. Puis elle dit : «Sors devant elles, [Joseph !]» - Lorsqu'elles le virent, elles l'admirèrent, se coupèrent les mains et dirent : «À Allah ne plaise ! Ce n'est pas un être humain, ce n'est qu'un ange noble ! »
Les commentaires relèvent que "coupèrent les mains" par blessure et non par une coupure totalement de la main.
Cependant vu la gravité de l’amputation d’une main, on ne s’y livre pas pour n’importe quel vol. Car il y a des conditions qui doivent être remplies pour l’application de la peine. Voici les conditions :
1/ L’objet du vol doit être pris en cachette. Autrement, la peine d’amputation ne sera pas appliquée. C’est le cas dans l’acte qui consiste à arracher un objet à son propriétaire ou à l’usurper au vu de tout le monde. En effet, dans ce cas, la victime peut, soit résister soit lancer un appel au secours.
2/ La chose volée doit être un bien respectable, il ne doit pas s’agir d’un bien non respectable tels les instruments de musique, le vin et le porc.
3/ La valeur de l’objet volé doit atteindre le minimum requis. C’est-à-dire trois dirhams islamiques ou le quart d’un dinar islamique.
4/ L’objet volé doit avoir été pris à partir d’un dépôt sûr. Il s’agit ici d’un endroit où les gens gardent habituellement des biens précieux comme les coffres.
5/ Le vol doit être constaté soit grâce au témoignage de deux témoins, soit par l’aveu confirmé deux fois de l’accusé.
6/ Il faut que la victime du vol réclame son bien. Autrement la peine ne sera pas appliquée.
En d’autres termes, et lorsqu'on place 5:38 dans le contexte précis de la sourate 5 et on peut encore retenir en conclusion que lorsqu'on interroge sérieusement et sincèrement le Coran sur un sujet donné, on se doit de considérer non pas un seul verset, mais tous les versets susceptibles d’apporter un éclairage sur la question.