Debat Culturel Inter Religieux
Débat Culturel Inter Religieux
Ce forum n'a pas pour but de condamner, de juger ou encore moins à critiquer qui que ce soit, aucune croyance, religion ou personne. Ce forum par une étude et une recherche a pour but de partager des grandes vérités cachées et de donner l’opportunité de voir et de juger par soi-même.
Ce Forum représente ma propre croyance en ce que j'ai appris et vu lors de l'étude des Religions Je suis très reconnaissant pour l’enseignement colossale qui en résulte et que ce forum fournit maintenant et dans laquelle je crois vraiment, je partage la recherche d’une vérité cachée et oubliée de la Bible, dans l'Ancien Testament et le Nouveau Testament, et quelle est la vraie relation et connexion entre judaïsme, christianisme et islam ?
Pour être en mesure de voir comment ces réels faits solides sont les pièces manquantes qui rapprochent les croyances, qui nous concerne tous d’une manière ou d’une autre au quotidien et apportent des réponses aux questions que beaucoup d’entre nous posent.
Wahrani


Rejoignez le forum, c’est rapide et facile

Debat Culturel Inter Religieux
Débat Culturel Inter Religieux
Ce forum n'a pas pour but de condamner, de juger ou encore moins à critiquer qui que ce soit, aucune croyance, religion ou personne. Ce forum par une étude et une recherche a pour but de partager des grandes vérités cachées et de donner l’opportunité de voir et de juger par soi-même.
Ce Forum représente ma propre croyance en ce que j'ai appris et vu lors de l'étude des Religions Je suis très reconnaissant pour l’enseignement colossale qui en résulte et que ce forum fournit maintenant et dans laquelle je crois vraiment, je partage la recherche d’une vérité cachée et oubliée de la Bible, dans l'Ancien Testament et le Nouveau Testament, et quelle est la vraie relation et connexion entre judaïsme, christianisme et islam ?
Pour être en mesure de voir comment ces réels faits solides sont les pièces manquantes qui rapprochent les croyances, qui nous concerne tous d’une manière ou d’une autre au quotidien et apportent des réponses aux questions que beaucoup d’entre nous posent.
Wahrani
Debat Culturel Inter Religieux

Le Deal du moment :
Nike : Jusqu’à 50% sur les articles de ...
Voir le deal
Le Deal du moment : -50%
-50% Baskets Nike Dunk Low
Voir le deal
64.99 €

Vous n'êtes pas connecté. Connectez-vous ou enregistrez-vous

Les Grandes Figures Musulmanes

4 participants

Aller à la page : 1, 2  Suivant

Aller en bas  Message [Page 1 sur 2]

8GRANDES - Les Grandes Figures Musulmanes  - Page 1 Empty BN HAZM Ven 24 Juin - 15:20

Stitten



Abu Muhammad ‘Ali b. Ahmad b. Sa‘id Ibn Hazm naquit à Cordoue en 994 (384 de l’hégire). Philosophe, théologien, historien, grammairien, poète, juriste de l'école Zahirite (école juridique disparue de nos jours).

Critique du malikisme et de l'acharisme Il met toute sa science au service de la théologie de l'islam dans un grand effort de systématisation. Devant l'ambiguïté du langage humain, il est mené à se réfugier entièrement et inconditionnellement dans la Parole de Dieu, explorée avec les outils de la grammaire et de la logique.

Son langage contre le pouvoir et la pauvreté de l’esprit était si critique et mordant que courait la rumeur selon laquelle "son langage était aussi aiguisé que l’épée d’al-Hach-chach"
Par ailleurs il fit preuve également d'un anti-judaïsme virulent. Controverse contre le Zendiq Juif.

Dans le Fisal, il a critiqué toutes les idées qui ne convenaient pas à son système zahirite : les religions de la Perse, le christianisme, et, à l’intérieur de l’islam toutes les sectes qu’il réprouvait, en particulier les mu‘tazilites, les ash‘arites et les mystiques

On a pu voir en Ibn Hazm un historien des idées religieuses, et, en effet, il a réuni une très vaste et parfois très précise documentation. Son esprit historique apparaît dans sa théorie de la critique d’authenticité des Hadith.
Enfin, dans son ouvrage en onze tomes consacré aux principes du droit, le Muhalla, il déploya ses attaques contre les écoles juridiques, surtout le malékisme qui opprimait l’Espagne, le hanéfisme et le safi‘isme.

Ibn Hazm est un des auteurs les plus vivants et les plus personnels de toute la littérature arabe. Pessimiste et misanthrope, il a pourchassé, dans la religion et dans la connaissance en général, tout ce qui venait de l’homme comme erreur, vaine prétention, révolte.
Il est surtout connu de nos jours par son ouvrage « le collier de la colombe » dans lequel observe et décrit avec une grande finesse psychologique la vie amoureuse, qu'il orne de nombreuses compositions poétiques

9GRANDES - Les Grandes Figures Musulmanes  - Page 1 Empty Ibn Tufayl al-Qaysî Sam 25 Juin - 17:03

Stitten

Stitten

Ibn Tufayl (1110-1185 ; né à Wadi-Asch actuel Guadix dans la province de Grenade en Espagne, et décédé à Marrakesh au Maroc) : de son nom complet Abû Bakr Muhammad ibn Abd-al-Mâlik ibn Tufayl al-Qaysî. Il était sûfi, métaphysicien, juriste, théologien, philosophe, médecin, astronome et mathématicien.
Ibn Tufayl exerça la médecine à Grenade puis fut secrétaire provincial. Plus tard, il devint médecin du calife de Marrakech et assuma le rôle de protecteur d’Ibn Rushd) qu’il encouragea à commenter l’oeuvre d’Aristote.
Auteur de l’œuvre médicale et philosophique, où l’on discerne sans doute l’influence de l’encyclopédie du Xe siècle des Ikhwan al-safa (“frères de la pureté”, en arabe) il est également l’auteur d’un récit philosophique,
«Vivant fils du vigilant », mettant en scène un enfant prodige, Hayy ibn Yaqzân, né par «génération spontané »e et vivant sur une île déserte, isolée près de l’Inde.
Cet enfant qui n’a ni père ni mère est élevé par une gazelle et s’éveille seul à la philosophie et à la connaissance de Dieu. Le titre du récit et l’argument de l’histoire reprennent une œuvre d’ Ibn Sina dans un esprit différent.
L’œuvre d’Ibn Tufayl est à l’origine du Robinson Crusoé de Defoe, qui l’a probablement plagié, ou en tout cas, s’en est fortement inspiré.
Ibn Tufayl démontre sa grande érudition lorsqu’il commente les différents aspects des ouvrages philosophiques d’Al-Farâbî et de Ibn Sina, tout comme les écrits spirituels et théologiques d’Al-Ghazâlî.

10GRANDES - Les Grandes Figures Musulmanes  - Page 1 Empty Rûmî Mar 28 Juin - 17:36

Wahrani

Wahrani
Admin

Surnommé aussi Mawlanna, qui signifie maître ou seigneur, Rûmî est considéré comme le plus grand poète mystique de la langue persane et l'un des plus hauts génies de la littérature spirituelle universelle.
Né le 30 septembre en 1207, à Balkh, dans le Khorasan (aujourd'hui en Afghanistan), il vécut la plus grande partie de son existence en Turquie au terme d'une errance de plusieurs années avec sa famille qui avait fui les massacres de Gengis Khan. Son père, théologien et enseignant, assura à son fils une éducation d'érudit. Sa vie durant, Rûmî fut obsédé par le désir de trouver la voie qui aboutirait à la fusion de l'âme en Dieu. Il s'initia aux pratiques du soufisme, à la méditation jusqu'à l'extase.
Sa vie bascule lorsque le 30 novembre 1244, à Konya, il rencontre un derviche errant, originaire de Tabriz, le moine soufi Shams al-din. Pris d'une véritable passion pour le personnage, Rûmî abandonne tout, famille, enfants, sa fonction, sa maison pour travailler aux côtés de celui qui devint son initiateur, son maître.
 
Au cours de mois d'«études raffinées, d'échanges de savoirs pointus, de communion mystique» - nous dit la chronique, Shams dévoila à son ami les arcanes des sciences secrètes. Il lui apprit à lire dans les astres, dans la pensée des autres, il lui enseigna comment communiquer à distance ou se rendre invisible et bien d'autres procédés étranges. Il lui révéla l'extraordinaire pouvoir de la musique alliée à la danse, la subtile alchimie qu'opèrent le rythme, les sons et le mouvement du corps dans la création de la beauté, la souveraineté de la cadence.
 L'ordre soufi des Mevlevis ou molavi est particulièrement connu pour son sama', le concert spirituel où l'on voit les derviches tourneurs exécuter des danses mystiques au son du ney et du tanbur, mais aussi pour ses récitations quotidiennes du Masnavî, les Mawlawî Awrâd-e Sharîf
 
L'aventure passionnelle de Djalâl al-din Rûmî et de Shams fit scandale et il faudra que Shams soit assassiné pour que Djalâl al-din Rûmî redevienne lui-même et mette en ouvre les expériences et les enseignements qu'il a assimilés en créant la confrérie soufie des derviches tourneurs. Aujourd'hui encore, il existe des adeptes de cette discipline codifiée par Djalâl al-din Rûmî où la musique et la danse sont le moyen de parvenir aux Son couvre principale demeure le Mesnevi, recueil de quelque cinquante mille vers. Sa philosophie, sa morale, sa doctrine mystique y sont contenues.  
Rûmî est mort le 17 décembre 1273, à Konya, où son tombeau fait l'objet d'une grande vénération.
 
L'œuvre de Rûmî
Outre les Odes mystiques, elle comprend de nombreux quatrains (Rubâ'yât)et le Mâthnawi, immense poème de 45.000 vers, véritable odyssée de l'âme qui doit mourir à son moi afin de vivre éternellement en Dieu.
En Occident, le Mâthnawi suscita l'admiration de Goethe et de Hegel. Le Livre du Dedans (Fîhi-mâ-fîhi), en prose, rapporte les propos tenus par Rûmî et réunis par Sûltan Walad; il permet de mieux comprendre la pensée du maître et le soufisme en général, Rûmî assura sa mission d'éveilleur d'âme, en  Derviches tourneurs
 
Paroles de Rûmî :
 
«L'homme est comme un arc dans la main d'Allah...»
«Quel bonheur de se sentir l'arc bandé sous la main de Dieu!»>
«Ma vie tient en trois mots: j'étais cru, j'ai été cuit, je suis brûlé.»
«J'étais neige, tu me fondis. Le sol me but. Brume d'esprit, je remonte vers le soleil.»
«Ta beauté, ô mon aimée, m'empêche de contempler la Beauté.»
«Le pouvoir est un poison sauf pour celui dont le cœur possède son antidote: l'amour.»
«Plusieurs chemins mènent à Dieu, j'ai choisi celui de la danse et de la musique.»
«Dans les cadences de la musique est caché un secret; si je le révélais, il bouleverserait le monde.»
 
«Recherche sans relâche le royaume d'Amour
Car l'amour te permet d'évincer la mort.»
«Purifie-toi de ton moi pour revivre en ta pure essence.
Relis dans ton cœur la parole des prophètes,
sans livre ni professeur, ni suivre de maître.»
 
Avant de disparaître, Mevlana a dit :
«Ne va pas te recueillir sur ma tombe, mais recherche-moi dans le cœur du sage



Dernière édition par Wahrani le Lun 11 Juil - 20:56, édité 1 fois

https://dialogue-religion.forumactif.com

11GRANDES - Les Grandes Figures Musulmanes  - Page 1 Empty Omar Ibn Al-Khattab Jeu 30 Juin - 13:09

Salâh Ed-Dîn

Salâh Ed-Dîn

Le deuxième calife bien guidé de l’islam, Umar ibn al-Khattâb, dit « al-Farûq » fut celui qui trancha entre le bien et le mal, la justice et l’injustice, la vertu et le vice, la légalité et l’illégalité. 
 
Sa vie commença dans une période d’ignorance et s’acheva en plein Âge d’or de l’islam.
Né 13 ans après le Prophète (SAWS), ‘Umar a longtemps résisté à l’appel de l’Unicité et faisait partie des ennemis les plus farouches des musulmans. Sa conversion est la réponse d’Allah le Très haut à l’appel du Prophète (SAWS) : « Seigneur, honore l’islam par la conversion de l’un de ces hommes : ‘Amr Ibn Hishâm ou ‘Umar Ibn Al-Khattâb ! ».
Et Allah est parfait dans l’exaucement des invocations : ‘Umar honora bel et bien l’islam, et il le fit à tous points de vue : religieux, matériel, historique, et culturel. De fervent polythéiste, il devint l’un des musulmans les plus illustres de notre histoire, entièrement dévoué à sa religion.
 
Ibn Mass’ûd l’éminent compagnon, sut résumer la joie des musulmans suite à la conversion de ‘Umar :
« La conversion de ‘Umar fut comme une conquête pour nous, son émigration une victoire, et son règne une bénédiction ! Si vous aviez vu notre situation avant qu’il ne se convertisse ! On ne pouvait même pas prier dans l’enceinte de la Ka’ba ! Une fois celui-ci devenu musulman, nous avons pu enfin faire front et repousser les exactions que nous subissions, et nous avons pu accomplir la prière dans l’enceinte de la Ka’ba ! »
Du vivant du Prophète (SAWS, ‘Umar mit toute son énergie et ses biens au service de cette nouvelle religion qu’il venait d’embrasser. Il défendit toujours avec ardeur les intérêts des Musulmans face à leurs ennemis.
Voilà ce que nous retenons en général d’al-Farûq : son intransigeance et son audace. Deux qualités souvent mises en avant dans ses biographies, et qui profiteront à sa communauté surtout lorsqu’il sera Calife. D’autres traits de son caractère sont malheureusement souvent occultés, voici quelques anecdotes qui vous feront découvrir (ou redécouvrir) l’autre visage de ‘Umar ibn al-Khattâb.
Omar Ibn Al-Khattab est une figure de pionnier dans le monde islamique. Il était un leader, un homme d'État, un Dieu musulman conscient pieux et qui a montré le respect de tous les individus, y compris les non-musulmans et il a ordonné aux musulmans de traiter les non-musulmans avec respect. Il nous a montré comment appliquer l'injonction coranique
"il n'y a pas de contrainte en religion."
 
Sous la direction de Omar Ibn Al-Khattab (ra) Islam largement répandu non pas par l'épée mais en vertu de sa beauté, la simplicité, la transparence, l'ouverture et la direction fournie par lui. Une autre raison de la croissance rapide de la communauté musulmane a été la conversion de certaines personnalités religieuses haut placés parmi les juifs et les communautés chrétiennes. Ces personnalités religieuses ont vu l'Islam comme une continuation et l'affirmation de la foi abrahamique. Ardkun, l'évêque de Damas, a accepté l'Islam après les armées islamiques est entré dans la ville sous Khalid bin Walid. Les adeptes de Ardkun se sont attirés vers la nouvelle foi et sont devenus musulmans. L'administrateur en chef de la ville de Shata en Egypte, célèbre pour sa fabrication de textiles, a quitté sa ville avec deux mille hommes et se rendit à la ville de Damiette où l'armée musulmane campait et a embrassé l'Islam avec ses disciples.
 
Durant le temps de Umar ibn Al-Khattab, les non-musulmans jouissent de la liberté de religion. Ils étaient libres d'accomplir leurs rites religieux, sonner les cloches pour commencer leurs cérémonies religieuses, prendre la Croix en procession et organiser des foires religieuses. Même les traités ont été signés à l'époque de Umar ibn Al-Khattab  avec des non-musulmans qui garantit la liberté de religion.
 
Hudhaifa bin al-Yaman à des gens de la région de Mahdinar dit: «Ils ne sont pas tenus de changer de religion, ni aucune interférence être faites dans leurs pratiques religieuses."
Umar ibn Al-Khattab  a suivi le principe de l'égalité de manière très stricte et ne tolérerait aucune sorte de distinction. Une fois, Umar ibn Al-Khattab avait une différence d'opinion avec Ubayy bin Ka'b. La question a été renvoyée et amené dans la cour de Qazi Zaid bin Thabit.
 
Quand Omar Ibn Al-Khattab  est arrivé à la cour du Qazi, Zaid bin Thabit, a quitté son siège sur le respect de la Khalifah. Umar ibn Al-Khattab, après avoir observé la situation, a déclaré que ce fut la première injustice Zaid a fait pour le costume. Puis il est assis à côté de Ubayy, son adversaire.
Umar ibn Al-Khattab a toujours favorisé la liberté individuelle et le respect de soi. Par le bouche à oreille et à travers ses écrits, il a dit très clairement que chaque être humain est né libre et personne ne devrait avoir à s'abaisser devant les autres. Une fois, le fils d'Amr bin Comme maltraité et battu un Copte chrétien; en entendant cette Umar ibn Al-Khattab avait fils d'Amr puni publiquement par la main de la victime Copt chrétienne.
 
Alors Umar ibn Al-Khattab adressée à la fois père et fils, et dit: «Depuis quand avez-vous tourné les hommes en esclaves, alors qu'ils sont nés libres de leurs mères?"
Les gens de nombreuses cultures qui ont accepté l'Islam face à de nouveaux défis. Des questions plus complexes concernant le mode de vie islamique surgi en même temps. Beaucoup de questions ne pouvaient pas être résolues parce que des décisions claires du Saint Prophète ou le Saint Coran ne sont pas disponibles. Le Qadis et muftis nommés dans les villes étaient Compagnons du Prophète, mais ils se sont référés questions compliquées au Khalifah.
 
Les Sahabis célèbres qui ont évoqué la question à Omar Ibn Al-Khattab (ra) sont Abdullah bin Ma'sud, Ammar bin Yasar, Abu Musa Ash'ari, Abu Ubaidah bin Jarrah, Mughira bin Chouba et d'autres. Umar ibn Al-Khattab (ra) a donné son jugement après avoir discuté de ces questions dans l'assemblée des compagnons.
Les discussions ont été menées avec la plus grande liberté et de la perspicacité. Shah Wali-Ullah écrit dans Hujjatullah al-Baligha, "Il avait l'habitude de Umar de consulter les compagnons et tenir des discussions avec eux, jusqu'à ce que les voiles ont été levées et la condamnation a été atteint. Pour cette raison, les dicta d'Umar ont été acceptées dans tout l'Orient et l'Occident».
Umar ibn Al-Khattab  utilisé pour mettre fin à ses discours avec la déclaration suivante: "O Dieu, ne me laisse pas tomber dans une erreur, ni laissez-moi être appelé à rendre compte de l'improviste, ni me laisser tomber dans l'oubli."
Les actions de Umar ibn Al-Khattab parlent plus fort sur son caractère, son intégrité et son amour pour les gens de l'Etat musulman. Il a fait tours de nuit pour mesurer et évaluer l'état des personnes. Ses réalisations sont le reflet de sa vie.
Paroles de Omar Ibn Al-Khattab:
Au cours de son pèlerinage Hajj à la Mecque, Omar Ibn Al-Khattab  a entendu l'un des pilotes de chameau chantant. Les gens ont demandé Umar ibn Al-Khattab (ra) pour expliquer pourquoi il n'a pas empêché le conducteur de chameau de chanter. Umar ibn Al-Khattab (ra) a répondu: «La musique était la disposition du conducteur de chameau pour un voyage."

Wahrani

Wahrani
Admin

Originaire de Tûr (Iran), il part avec son père, cardeur (hallâj) à Wâsit sur le Tigre, ville en majorité sunnite et de rite hanbalite où il apprend le Coran par cœur méritant à 12 ans le titre de hâfiz.
A 20 ans,  il s’installe à Basra où il fonde un foyer avec Oum El Husayn, fille d’Abû Ya’qûb Aqta’ Basri. Mû par son désir irrésistible de la «Face de Dieu», il reçoit l’investiture (khirqa) de Omar ben Osmân Mekki et mènera alors une vie ascétique fervente et fraternelle, telle vécue à Médine par les membres de la Famille à l’exemple du Prophète (SAWS).
Sur le conseil de Junayd, il accomplit le pèlerinage à la Mecque où il demeure un an en état de jeûne et de silence à l’exemple de Mariam, mère de jésus qui, selon le Coran, se prépara ainsi à la naissance de « Kun » [soit !] divin en elle. Cette retraite est le «vide» accumulateur de lumière : quand Dieu aime Son serviteur, Il le vide  de ce qui n’est pas Lui.
De retour à Basra, il commence ses prédications publiques ; usant de la terminologie de ses adversaires pour les réformer, elles seront très contestées même par ses paires. C’est alors qu’il s’en va les poursuivre en Khurâsân (l’Iran Oriental) séjournant dans les ribats et installant sa famille à Bagdad.
Il effectue deux autres pèlerinages à la Mecque, le premier l’emmènera à parcourir l’Indus (il rapportera avec lui le papier de Chine où seront copiées ses œuvres). Le deuxième, l’amènera à s’offrir en sacrifice. Conscient de ses débordements extatiques choquants pour la commune croyance, il dira :
« Dieu vous a rendu mon sang licite : tuez-moi… il n’est pas au monde pour les musulmans de devoir plus urgent que ma mise à mort… ».
Le grand cadi de Bagdad, Muhammad Ibn Dâwûd, le dénonce à la cour : ce sera le début d’un procès qui durera neuf ans, au terme duquel il sera mis au gibet. Ainsi s’accomplit le martyr sur la voie de la Vérité de l’extatique Mansour.
Il faut comprendre que certaines vérités énoncées publiquement peuvent ébranler la foi et même égarer des personnes nullement préparées à les recevoir. Ainsi, il peut arriver qu’un saint  se laisse aller à des propos, lesquels incompris, apparaîtront « scandaleux ».
C’est le cas de Hallaj qui a été supplicié pour «shirk» [association à Dieu], comme profanateur,  pour avoir clamé : «Je suis la Vérité».
Effectivement, légalement et selon toute apparence, une telle affirmation individuelle est un blasphème. Tout ce qui est extériorisé étant passible de jugement, toute déclaration pouvant égarer les faibles est sanctionnée par la Loi (bien que Dieu la laisse échapper pour ceux qui comprennent).
Les soufis eux-mêmes appuient une telle décision. Des initiés étaient parmi ses juges, lesquels ont vénérés sa mémoire. Le « coupable » accepte également le verdict et la sentence en toute conscience et se sacrifie par amour (il est rapporté qu’Hallaj avait accepté sa potence avec joie et qu’il souriait durant son exécution).
Depuis, nombreux théologiens ont reconnu la grande sainteté de Mansour El hallaj et expliquent que ses paroles n’étaient pas les siennes. De saintes éminences confirment :
« Lorsque l’amour de Mansûr pour Dieu fut sans limites…Il dit : «Ana’l Haqq» (Je suis la Vérité), c’est-à-dire : Je suis anéanti, Dieu seul reste. C’est là une extrême humilité parce que ce cri signifie : « Lui Seul Est »   C’est pourquoi Dieu a dit «Je suis La Vérité». Etant donné qu’un autre que Lui n’existait pas et que Mansûr était anéanti, ces paroles étaient les paroles de Dieu »
 
Alors qu’on traînait Mansour au supplice, Iblis lui demanda :
« D’où vient que toi, qui as fait acte de personnalité, Dieu t’a fait miséricorde, tandis que, moi, il m’a maudit  ?
-c’est parce que toi en faisant acte de personnalité, tu n’avais que toi-même en vue, tandis que moi, je n’avais en vue que le Seigneur très haut ! »
«Une nuit, en rêve, un soufi voit Pharaon en enfer et Mansour Al Hallaj très haut  au Paradis.
- Seigneur, demande le rêveur, éclaircis-moi ce paradoxe. Pharaon proclamait : «Je suis votre Dieu», et Hallaj :
 «Je suis la Vérité»
Ne disaient-ils pas la même chose ?  Tous deux ne prétendaient-ils pas être Dieu ? Pourquoi une telle différence de traitement leur est-elle faite ?
-Pharaon tomba sous l’emprise de son ego, dit la Voix. En tout ce qu’il a vu, il n’a vu que lui-même. Ainsi M’a-t-il perdu. Tandis que Mansour, en tout ce qu’il a vu, n’a vu que Moi, et a perdu son ego. Voilà toute la différence entre eux. »
Mansour réalisait l’Unité par un détachement arrivé à perfection, Dieu étant l’Unique, sans associé alors qu’Iblis et Pharaon à sa suite commettaient le shirk en associant à Dieu leur propre existence.
(C’est pourquoi le plus grand  jihad est le combat contre l’ego auquel on accorde une illusoire indépendance).
Cependant, même au regard de la sainteté, énoncer certaines paroles est une faute et une carence. Tant qu’on est dans ce monde ci, on est tenu à l’astreinte légale. Le voile du Saint des Saints ne doit pas être levé, le Secret ne doit pas être divulgué ouvertement ; c’est pourquoi la sobriété apparente selon l’exemple du Prophète (SAWS) est la plus haute perfection : le saint parfait reste sobre en tous ses états, sauf si Dieu le veut autrement.

Chibli raconte en parlant de Mansour :
«. .. Mon Dieu, ton serviteur qui repose ici était fidèle et éclairé ! Pourquoi l’as-tu soumis à de si rudes épreuves ? Aussitôt le sommeil s’empara de moi et je m’endormis.
Le Seigneur me dit en songe :
Nous avons précipité Mansour dans les épreuves parce qu’il révélait notre secret à ceux qui n’étaient pas initiés »

https://dialogue-religion.forumactif.com

13GRANDES - Les Grandes Figures Musulmanes  - Page 1 Empty Ibn Al Haytham Ven 15 Juil - 19:19

Salâh Ed-Dîn

Salâh Ed-Dîn

Ibn Al Haytham, mathématicien et physicien arabe du XIe siècle

Ce savant, né dans l’actuel Irak à la fin du Xe siècle, a révolutionné, entre autres, la science de la lumière. Il invente la chambre noire et il est le premier à établir que la lumière de la Lune vient du Soleil et à contredire Ptolémée qui affirmait que l’œil émettait de la lumière.
Ibn Al Haytham (Alhazen en latin) est né en 965, dans la ville irakienne de Bassora. Après avoir acquis une formation solide en arabe, il s’est mis à étudier la philosophie et les sciences puis il s’est spécialisé en physique, en mathématiques et en astronomie. Dans ces trois domaines, il a eu à sa disposition les principaux ouvrages grecs, en particulier ceux d’Euclide (IIIe siècle avant J.-C.), de Héron d’Alexandrie (Ier siècle), d’Archimède (mort en 212 avant J.-C.) et de Ptolémée (mort vers 168). Il a également étudié les écrits les plus importants publiés en pays d’islam avant le XIe siècle.
Durant son séjour à Bassora, il aurait occupé un poste officiel important. Mais il semble qu’il se soit vite lassé de cette charge parce qu’elle le détournait de ses activités scientifiques. Quelque temps après cet épisode, il quitte sa ville natale pour aller s’installer au Caire sur invitation du calife fatimide de l’époque, Al Hâkim (996-1021). Ce dernier le charge d’étudier la faisabilité d’un projet ambitieux, celui de la régulation des crues du Nil. Ibn Al Haytham accepte de diriger une mission scientifique qui devait remonter la vallée du fleuve jusqu’aux cataractes. Au retour de cette mission, il informe le calife que les savoirs de l’époque n’étaient pas suffisants pour réaliser le projet. Et, pour échapper à d’éventuelles sanctions, il simule la folie. Assigné à résidence et privé de ses biens, il occupe son temps à recopier des ouvrages mathématiques grecs qui lui étaient achetés à prix d’or. Cette situation aurait duré jusqu’à la mort d’Al Hâkim, date à laquelle notre savant aurait retrouvé tous ses esprits. Quelque temps plus tard, il s’installe près de la grande mosquée Al-Azhar et il poursuit ses différentes activités scientifiques jusqu’à sa mort que l’on situe aux environs de 1040.
L’essentiel des travaux scientifiques d’Ibn Al Haytham concerne la physique, les mathématiques et l’astronomie. Mais un nombre non négligeable concerne d’autres disciplines, comme la philosophie, la théologie spéculative et la médecine. En physique, sur les vingt et un ouvrages qu’il a publiés, seize traitent des différents aspects de l’optique  : théories de la lumière et de la vision, phénomènes astronomiques et miroirs ardents (appareil illustrant la propagation de la chaleur sous forme de rayonnement lumineux, utilisé comme arme par Archimède à Syracuse – NDLR) dans l’infrarouge essentiellement.
Son plus important ouvrage dans ce domaine est le Livre d’optique qui est considéré par les spécialistes de l’histoire de la physique comme la plus importante contribution réalisée sur le sujet avant le XVIIe siècle.
En astronomie, Ibn Al Haytham a publié 28 traités ou articles. Certains sont théoriques, comme ceux qui exposent ses critiques contre les modèles planétaires de Ptolémée. D’autres ont un caractère pratique, comme ceux qui concernent l’observation astronomique, l’étude des gnomons (instrument astronomique pour prendre la hauteur du soleil déterminée par la longueur de son ombre projetée sur une table généralement plane), et la détermination des distances des corps célestes et de leurs diamètres.
En mathématiques, il est l’auteur de 64 écrits plus ou moins volumineux. Seuls 23 d’entre eux nous sont parvenus. Plus des deux tiers traitent de géométrie et le reste est consacré à la science du calcul, à l’algèbre et à la théorie des nombres.
En géométrie plane et solide, ses travaux prolongent les apports d’Euclide avec de nouvelles contributions. En géométrie de la mesure, ses contributions s’inscrivent dans la tradition d’Archimède, en l’enrichissant par de nouvelles méthodes pour le calcul des volumes de la sphère et des paraboloïdes de révolution. Il a également publié des résultats originaux en théorie des nombres et sur les systèmes d’équations.
En plus de la résolution de nombreux problèmes mathématiques et physiques, Ibn Al Haytham a réfléchi sur les méthodes et les outils théoriques qui lui ont permis de résoudre ces problèmes. En physique, il a mis en avant le rôle de l’observation et de l’expérimentation dans l’élaboration de résultats théoriques. En mathématiques, il a analysé les différentes formes de preuves qui interviennent dans l’établissement d’un résultat.
Certains des écrits scientifiques d’Ibn Al Haytham ont été étudiés en Andalus (Espagne) avant de circuler en Europe, grâce aux traductions qui en ont été faites, à partir du XIIe siècle, à Tolède et ailleurs. En astronomie, son Épître sur la structure de l’univers a d’abord été traduite en espagnol, au XIIIe siècle, avant de bénéficier de deux traductions en latin et de deux autres en hébreu. Mais ce sont surtout ses travaux en optique qui l’ont rendu célèbre en Europe. Deux de ses ouvrages ont été traduits en latin  : le Livre des miroirs ardents coniques et le Livre de l’optique. Ce dernier sera étudié et commenté jusqu’au XVIIe siècle. De nombreux savants, parmi lesquels Bacon (mort en 1294), Vitello (mort après 1280), Kepler (mort en 1630) et Fermat (mort en 1665) se sont inspirés de son contenu ou s’y sont référés.
Les Contributions D’Ibn Al Haytham en optique Il a remplacé les explications qualitatives anciennes par des démarches quantitatives mêlant observation, expérimentation et théorisation. Il est le premier à avoir étudié l’œil comme un système optique. Il a analysé la vision comme un phénomène distinct de la lumière. Il est le premier à avoir expérimenté les premiers modèles de chambre noire, à simple et double ouverture, pour confirmer le déplacement rectiligne des rayons lumineux. Il a expliqué le phénomène de la réfraction par la relation entre la vitesse de la lumière et la densité du milieu traversé. Il a établi des résultats nouveaux sur les miroirs ardents. Son étude originale du phénomène de l’arc-en-ciel a permis à Al Farisi (XIIIe siècle) d’en donner une explication scientifique.
 
Source :
Ahmed Djebbar Professeur émérite à l’université Lille-I

Wahrani

Wahrani
Admin

Sheikh Zakariyya Al-Ansârî (environ 1420-1520), considéré comme étant le revivificateur des sciences religieuses (mujadîd) du IXe siècle de l’hégire, était grand juge en Egypte, juriste, théologien, exégète, poète, maître spirituel, ascète, muhaddith (spécialiste du hadîth), hafîz et mémorisateur du Noble Qur’ân, mathématicien, astronome, spécialiste de la langue arabe et de la littérature, spécialiste de la logique et de la rhétorique, etc.

Il avait environ 150 enseignants dans différentes disciplines (et issues de tout le monde musulman correspondant actuellement aux territoires suivants : Syrie, Liban, Irak, Arabie Saoudite, Iran, Egypte, etc.), dont le fameux Ibn Hajar Al ‘Asqalânî (qui était son aîné de presque 50 ans, il étudia chez Ibn Hajar alors qu’il était encore jeune ; Al-Islâm Zakariyyâ Al-Ansârî rapporte du Hâfiz Ibn Hajar par chaîne de transmission les livres de Ibn `Arabî par exemple), et avait pour disciples de nombreux étudiants, dont le célèbre juriste et maître du hadîth Ibn Hajar Al Haytami.

On le surnommait d’ailleurs parfois « La perle entre les deux Hajars » (al-Lu’Lu’ bayna l-Hajarayn), en référence à son maître Ibn Hajar al-‘Asqalâni l’Émir des Croyants dans le Hadith et son élève le Hafiz Ibn Hajar al-Haytami. Il avait d’autres surnoms comme Sheikh al-Islam (le Sheikh de l’islam), Qadi al-Quda (le juge des juges ; car maîtrisant les sciences liées à la jurisprudence et à l’application des dispositions juridiques selon la Loi Divine), Hafiz dans la science du Hadith, Revificateur de la Sunnah, etc
Au sujet du tasawwûf, il dit : «le Tasawwûf est la science par laquelle on connaît les états de la purification des âmes, et la pureté des caractères par laquelle s’enrichissent l’extérieur et l’intérieur pour parvenir à la béatitude (félicité) éternelle».

L’Imam an-Nabahanî rapporte dans son livre les prodiges des Saints « Karamat al-Awliya » plusieurs pages concernant les prodiges dont Allâh gratifia le Sheikh Zakariyya al-Ansârî, parmi lesquels le fait que des gens venaient chez lui pour qu’Il invoque Allâh afin de bénéficier de la guérison spirituelle (rendant la vue, guérissant certaines maladies, etc.), et cela se produisit peu de temps après les invocations (secondes, minutes, heures, jours ou semaines suivant les cas), rêves et songes prémonitoires, dons spirituels, etc.

Ill fut l’objet de nombreux éloges parmi les grands savants. Al Hafîz As-Suyûtî dit de lui : «Sheikh al-Islam Zakariyya al-Ansari. Le revificateur de la religion… Il chemina dans la voie du Tassawuf… investi dans l’effort et l’ijtihad dans l’écrit, la science et la pratique. Il acquit une légitimité des gens pour ces fatwa, ces cercles de science et ces ouvrages dont ils tirèrent profit… Il délaissait ce qui ne le regardait pas, était marqué d’humilité, clément avec son entourage…».

Sheikh Murad Yussuf Abû Hanafi dit : «Le Sheikh, l’Imam dont on tire grand profit… celui qui passa la grande partie de son existence à servir la science ainsi qu’à œuvrer… le Scrupuleux, l’Ascète, le Dévot, le Juriste, al-Hafidh, le Mouhadith, l’Exégète, le Saint, le Pieux, le Sûfi… à la tête des connaissant d’Allâh (al-‘arifines billâh)…».
Le Qâdi Baha ud-dîn Muhammad ibn Yusûf dit : «Le Shafi’ite de son temps, le Qadi al-Quda… il est le Sheikh al-Islam… Savant, oeuvrant avec beauté et majesté, craignant Allâh… ascète, dévot, parmi les grands Imams».
L’auteur du Badi’ az-Zuhur dit : «Le Sheikh al-Islam et des musulmans, le Mufti pour les êtres dans l’univers, l’héritier des Salafs, le pilier des khalafs…».
Sheikh al-Islam Ibn Hajar al-Haytamî dit : «… le savant accomplit, parmi les Imams héritiers (de l’héritage prophétique), parmi les juristes il est le pilier des savants dans le monde et la preuve d’Allâh sur les gens… la délivrance face aux difficultés, rejoignant ces ascendants (parmi les savants) dans l’Ijdâd, singulier par ses chaînes de transmissions élevées, quand est-il alors qu’en son temps tous ont tiré de lui…».

Sheikh Najm al-Ghazi dit : «Le Sheikh, l’Imam, le Sheikh des Sheikh al-Islam, le savant accomplit…, le porte-parole des Mutakalimîn (théologiens scolastiques), le maître des Juristes et des Muhadithîn (maîtres du hadîth), le Hafîz distingué de chaînes de transmission élevé… le Saint réalisé, celui qui réunit la Sharî‘ah et la Haqiqa, le cheminant vers Allâh l’Exalté… notre maître et notre souverain, le juge des juges, le sabre faisant triompher la vérité…»..

L’Imam al-‘Aydarûs dit : «Le Sheikh, l’Imam, le savant, le Sheikh al-Islam, le juges des Juges». Il dit aussi : «Il est pour moi le plus proche d’être le Revificateur (mujadid) à la tête du 9ème siècle (de l’hégire)».

Son élève Sheikh ‘Abdel-Wahhâb ash-Sha‘ranî : «Sheikh al-Islam, l’un des piliers dans le Fiqh et le Tasawwûf… Il était parmi les plus grands Mufti d’Egypte… Il eut beaucoup de Kashf [dévoilements spirituels]. Ses invocations étaient (souvent) réalisées (par la Grâce d’Allâh)».
L’Imam, al-Hafiz as-Sakhawî : «Le Qâdi des Shafi’ites, l’incontestable de ce temps».
L’Imam Ibn ‘Umâda dit : «Sheikh al-islam, le juge des juges, le joyaux de la Religion, le Hafiz».
L’Imam, le Mufti Nabahani dit : «Le Sheikh al-Islam, parmi les Imams de la Umma, le savant accomplit, le Saint, le connaisseur d’Allâh, un pilier dans le Fiqh et dans le Tasawwûf… ».
Lors de son décès, il fut enterré au côté de l’imâm As-Shafi’î (il était considéré comme le digne héritier de As-Shafi’î de son époque).
L’Imam ash-Sha’rawî dit qu’il ne vit un pareil cortège funèbre, il y eut une grande foule composée de savants, du dirigeant, de saints, d’émirs et des habitants qui suivirent le corps jusqu’à la petite Qarafa où on l’enterra à proximité de l’Imam ash-Shafi’î.
Qu’Allâh fasse Miséricorde à notre noble imâm, pourtant oublié de nos jours par un grand nombre de musulmans parmi la masse.

https://dialogue-religion.forumactif.com

Salâh Ed-Dîn

Salâh Ed-Dîn

Voici une citation célèbre de Mansur al-Hallaj :
Les états d'extase divine, c'est Dieu qui les provoque tout entiers, quoique la sagacité des maîtres défaille à le comprendre. L'extase c'est une incitation, puis un regard [de Dieu] qui croit et flambe dans les consciences. Lorsque Dieu vient l'habiter aussi, la conscience double d'acuité, et trois phases s'offrent alors aux voyants :
- Celle où la conscience est encore extérieure à l'essence de l'extase,
- Celle où elle devient spectatrice étonnée,
- Celle où la ligature du sommet de la conscience s'opère, elle se tourne alors vers une face dont le regard la ravit à tout autre spectacle.
Louis Massignon, un des plus grands orientaliste et islamologue du 20ème siècle a consacré une thèse considérable à Al Hallaj, celle-ci s’intitule : La passion de Hallâj (Gallimard, 1975). Elle met en lumière tout particulièrement le caractère de haute sainteté dont fut imprégné Al-Hallaj. C'est également grâce à cette thèse qu'Al-Hallaj pu être connu en occident.
Cette mise en avant d'Al Hallaj par Massignon a d'ailleurs été beaucoup critiquée par ses contemporains orientalistes tel Edward Saïd (3), qui reprocha à Massignon le fait de mettre trop en avant le caractère exceptionnel d'Al-Hallaj comme figure emblématique du Soufisme, et que sa thèse tenait plus du caractère passionnel que d'une réelle objectivité.

16GRANDES - Les Grandes Figures Musulmanes  - Page 1 Empty Sa'd Ibn Abî Waqqâs Lun 29 Aoû - 14:13

Stitten

Stitten

Sa`d ibn Abi Waqqas (arabe : سعد بن أبي وقاص) (v. 595 - v. 674) est l'un des plus illustres compagnons du prophète de l'islam Mahomet. Il est né parmi les Banu Zuhrah1, un clan Quraych et fut l'un des cousins de Amina bint Wahb, la mère de du Prophète Muhammad (SAWS)
Son père était Ohayb ibn Manaf, l'oncle paternel d'Amina.
 
Il fut parmi les premiers en 610 à se convertir à l'islam alors qu'il n'était âgé que de 17 ans2 et c'est Abu Bakr qui en fut la cause. Il fait partie des dix musulmans à qui le Prophète Muhammad (SAWS)  promit le Paradis (Jannah).
 
Parmi les titres honorifiques que l'on lui attribuait, il n'en aimait que deux :
le fait qu'il fut le premier à tirer une flèche pour la cause de Dieu et aussi parce que le Prophète Muhammad (SAWS) lui a dit : « Tire Sa`d ! Que soient sacrifiés pour toi mon père et ma mère».
 
On dit que ses deux armes les plus efficaces étaient ses tirs et ses invocations. Ses tirs manquaient rarement ses cibles et ses compagnons l'expliquent par une prière que le Prophète Muhammad (SAWS) a fait en sa faveur :
 
«Ô Dieu ! Oriente son tir et exauce son invocation »
 
Il mena la bataille d'al-Qadisiyya contre l'empire sassanide en Irak sous le califat de `Omar ibn al-Khattab et mourut vers 674 à Al-Aqiq durant le califat de Mu`awiya lorsqu'il était âgé d'un peu plus de 80 ans. Il était encore riche à ce moment-là.
Les livres d'histoire et de biographie nous disent qu'il a embrassé l'Islam par l'intermédiaire d'Abou Bakr. Peut-être qu'il a déclaré sa conversion le jour où Othman ben Affan, az-Zoubayr ben al-Awam, Abdarrahman ben Aouf et Talha ben Obaydallah ont fait la même déclaration. Cependant, cela n'empêche pas qu'il s'est converti clandestinement avant cette date. Saâd ben Abou Waqas a certes de nombreux titres de gloire, mais il n'aime en citer que deux. Il est le premier tireur de flèches pour la cause de Dieu et le seul musulman à qui le Prophète  a dit
 
 «Tire, Saâd. Que soient sacrifiés pour toi mon père et ma mère!»
 
Ali ben Abou Talib témoigne : « Je n'ai jamais entendu le Messager  dire cela à quelqu'un, sauf à Saâd. Je l'ai entendu dire, lors de la bataille d'Ouhoud :
 
« Tire, Saâd. Que soient sacrifiés pour toi mon père et ma mère! »
 
En outre, Saâd possède deux armes efficaces : Son tir précis et son invocation. Sa flèche ne rate jamais un ennemi dans les batailles et son invocation est toujours exaucée par Dieu. Ses compagnons expliquent cela par l'invocation du Messager en sa faveur :
 
« Ô Dieu! oriente bien son tir et exauce son invocation. »
 
A propos de l'invocation exaucée, voici le témoignange de Amir ben Saâd : Saâd a vu un homme en train d'insulter Ali, Talha et az-Zoubayr. Il lui a dit d'arrêter mais l'homme a continué dans ses insultes. Saâd lui a alors dit
 « Dans ce cas, je vais invoquer (Dieu) contre toi! » L'autre dit : « Je vois que tu me menaces, comme si tu étais un prophète! »
Saâd se retire, fait des ablutions, puis fait une prière de deux rakâa. Après quoi, il lève les deux mains au ciel et dit :
« Ô Dieu! si tu sais que cet homme a insulté des gens qui ont eu de toi la splendeur et que ses insultes contre eux te mécontentent, alors fais de lui une leçon. »
 
Quelques temps après, une chamelle réussit à s'enfuir de son enclos, dans une course folle, sans que personne ne puisse la rattraper. Elle pénètre dans la foule, comme si elle cherche quelque chose. Puis elle trouve l'homme. Elle le met entre ses pattes et se met à l'étouffer de son poids jusqu'à le tuer.
Par ailleurs, Saâd réussit à devenir riche, sans être avare. De sa fortune licite, il sait très bien donner en vue de Dieu, dépenser pour la cause de Dieu. Lors du Pèlerinage d'adieu, il tombe malade. Recevant la visite du Prophète  , il lui dit : « Ô Messager de Dieu, j'ai une fortune et je n'ai pour héritier qu'une fille. Est-ce que je donne en aumônes les deux tiers de ma fortune ? 
- Non, dit le Prophète. 
- Alors, la moitié ?
- Non. - Donc, le tiers ? 
- Oui, dit le Prophète, et le tiers c'est beaucoup. Si tu laisses tes héritiers riches, cela vaut mieux que de les laisser dépendants des gens... » 
Après cela, Saâd aura des fils.
 
Saâd est aussi un croyant qui se distingue par la crainte de Dieu. Quand il écoute le Prophète prêcher, il ne peut maîtriser ses larmes. Il est également un homme aux actions pieuses. Un jour, le Prophète  dit à ses compagnons, tous assis : « Maintenant va venir un homme faisant partie des habitants du Jardin. » Les compagnons détournent la tête dans toutes les directions, à la recherche de l'heureux élu, et voilà Saâd ben Abou Waqas qui arrive. Après cela, Abdallah ben Amr ben al-As lui demande avec insistance de lui dire ce qu'il faut faire pour se rapprocher de Dieu, pour triompher de cette inestimable récompense. Saâd lui dit : « Pas plus des actions (pieuses) que nous accomplissons tous. Sauf que je ne porte pas de rancune ou de mal contre aucun des musulmans. »
Voilà donc le compagnon que l'Emir des croyants a choisi pour diriger les troupes musulmanes dans la bataille d'al-Qadisiya.
De plus, Saâd est connu pour avoir une foi inébranlable. Quand il embrasse la nouvelle religion, sa mère polythéiste essaie plusieurs fois de l'en détourner. Comme Saâd ne se plie pas à son exigence, elle entame une grève totale de la faim. Elle se prive de manger et de boire durant plusieurs jours mais Saâd reste inébranlable. Le temps passant, la mère s'affaiblit dangereusement. Alors, Saâd va lui rendre visite, sur demande d'un proche et lui dit d'une voix résolue :
« Ô mère, par Dieu! Même si tu as cent âmes et qu'elles sortent l'une après l'autre, je n'abandonnerai jamais ma religion. Alors, mange si tu veux, ou ne mange pas. »
 
Après ces mots, sa mère suspend sa grève de la faim.
Dieu fit descendre ensuite ce verset :
Mais s'ils faisaient sur toi pression pour que tu M'associes ce sur quoi tu n'as pas de science, ne leur obéis pas. (Coran 29.Cool
 
A al-Qadisiya, Saâd Ibn Abou Waqas dirige son armée de 30.000 combattants contre les 100.000 soldats de l'armée perse. Mais, avant la bataille décisive, il envoie quelques-uns de ses compagnons à Rostom le commandant des Perses, avec la mission précise de l'appeler à embrasser l'Islam. Les émissaires reviennent plus tard, pour lui donner le compte-rendu de leur mission : C'est la guerre.
 
Il aurait aimé que la bataille ait été fixée pour un autre jour, parce que ce jour-là il était malade. Mais, que peut-il faire contre le cours irrésistible des évènements ? Il se lève résolument, malgré les furoncles qui lui font très mal, adresse aux combattants un discours avec pour début ... 
le verset "Oui, Nous avons écrit dans les Psaumes, après le Rappel, que la terre serait l'héritage de Mes adorateurs justes". (Coran 21.105)
Après quoi, il dirige la prière du duhr avant de lancer par 4 fois le takbir devant toute l'armée. Puis, il dit à voix haute, en montrant l'objectif : « Allez-y avec la bénédiction de Dieu! » Puis, il se dirige en dépit des douleurs à la tente qui lui servira de poste de commandement, sur une hauteur. 
Là, il s'allonge la poitrine sur un oreiller. Désormais, il n'accorde aucune attention à son mal, il est absorbé par le déroulement des opérations. Il est occupé à donner les ordres aux détachements de combattants. « Vous! avancez sur le flanc droit!... et vous! colmatez les brèches du flanc gauche!... Devant toi, Moughira!... poursuis-les, Jarir! engage l'attaque, Achâth!. .. et toi, Qaâqaâ , avance avec tes compagnons!. » La suite est connue. Les Perses battent en retraite. Les combattants les poursuivent jusqu'à Nahaouand puis à al-Madayin, où ils s'emparent du trône de Cosroès.
 
Dès que Saâd est nommé gouverneur de l'émirat d'Irak, il s'attelle à bâtir le pays et à diffuser l'Islam. Par la suite, les habitants d'Al-Koufa se plaignent de lui auprès du khalife Omar. Ils ont dit que Saâd ne savait pas bien diriger la prière. Saâd dira : « Par Dieu! je ne leur fais que la prière du Messager de Dieu. Je fais durer les deux premières rakâs et j'écourte les deux dernières. » Omar le convoque à Médine. Il répond à la convocation. Mais quand Omar décide de le renvoyer à al-Koufa, il dit : « M'ordonnes-tu de retourner à un peuple qui prétendent que je ne sais pas bien diriger la prière ? » Puis il préfère rester à Médine.
Lorsque Omar est blessé à mort, il choisit six compagnons du Prophète, dont Saâd, pour élire d'entre eux le khalife des musulmans. Il les a choisis en arguant que le Prophète  était satisfait d'eux. Plus tard, quand l'époque des grands troubles éclate, Saâd se retira de la vie publique. Il va jusqu'à ordonner à sa femme et ses enfants de ne rien lui rapporter sur les évènements qui secouent la communauté. Un jour, les musulmans font appel à lui. Son neveu Hachim ben Outba ben Abou Waqas va le trouver et lui dit : « Ô oncle, il y a là 100.000 musulmans armés qui pensent que, par rapport aux autres, tu as plus de droit au khalifat. » Saâd refuse et lui signifie qu'il préfère voir ces hommes unis contre les mécréants.
 
Quand Mouâwiya s'empare des rènes du pouvoir, il dit à Saâd : « Pourquoi ne combats-tu pas avec nous ? » Saâd dit : « Je suis passé par un vent très ténébreux. Alors, j'ai dit : « Akh! akh!"? »
et j'ai arrêté ma monture jusqu'à la dissipation de ce vent. » Mouâwiya dit :
« Dans le Livre de Dieu, il n'y a pas de Akh! akh! Au contraire, Dieu dit:
Si deux partis d'entre les croyants se combattent, eh bien! Réconciliez-les, Si l'un d'entre eux avait commis un passe-droit au détriment de l'autre, combattez le coupable jusqu'à ce qu'il fasse retour au commandement de Dieu (Coran 49.9).
Toi, tu n'étais pas avec le parti injuste contre le parti juste, ni avec le parti juste contre le parti injuste.»
Saâd réplique : « Je ne suis pas celui qui combattrait un homme auquel le Messager de Dieu a dit : « Tu occupes vis-à-vis de moi le rang que Haroun occupait vis-à-vis de Mousa, sauf quil n'y a pas de prophète après mois. »
 
Et en un certain jour de l'an 54, Saâd s'éteint à al-Aqiq après avoir vécu plus de 80 ans.
Son fils raconte :
«Mon père avait la tête dans mon giron, au moment de rendre l'âme. Me voyant pleurer, il m'a dit :
«Fils, qu'est-ce qui te fait pleurer ?
Dieu ne châtiera jamais... Je suis d'entre les habitants du Jardin. »

Sa foi a été inébranlable devant le secouement de la mort. Le Prophète  lui avait annoncé la bonne nouvelle du Jardin. Puis, il a demandé de lui apporter de son armoire un vieux vêtement. Ayant eu ce vêtement entre les mains, il a dit à sa famille de l'y ensevelir, avant de donner la raison : « Je le portais lors de la bataille de Badr contre les polythéistes, et je l'ai gardé pour ce jour. » 
Ainsi a vécu Saâd et ainsi il est mort.

Wahrani

Wahrani
Admin

Fille d'aristocrates russes exilés, née à Genève en 1877, Isabelle Eberhardt, grandit dans une famille recomposée, cosmopolite, peu conformiste, libertaire, avec trois demi-frères, dans un environnement multiculturel et intellectuel qui développe chez elle une intarissable soif de découverte, une passion pour le monde arabe et l'Islam, encouragée par son «père » Alexandre Trophimowsky, arménien, philosophe, polyglotte. Elle apprend le Français, l'Allemand, le Russe, le Latin, l'Italien, un peu d'Anglais et l'Arabe. 
Elle entend parler pour la première fois de l'Algérie par ses demi-frères engagés dans la légion militaire. Quand, à 20 ans, elle accompagne sa mère souhaitant se rapprocher de l’un de ses fils, elle découvre un pays, une culture, une religion qui vont l'imprégner totalement.

Elle est fascinée par l'Islam et va recevoir la révélation comme une explosion en elle. « Je sentis une exaltation sans nom emporter mon âme vers les régions ignorées de l'extase ».
Elle trouve son inspiration dans les médersas et les mosquées. Elle revendique seulement la liberté de se convertir à l’islam, d’aimer un peuple et un pays – l
’Algérie - d’y vivre fièrement : «Nomade j’étais, quand toute petite je rêvais en regardant les routes, nomade je resterais toute ma vie, amoureuse des horizons changeants, des lointains encore inexplorés.»
Isabelle Eberhardt. Convertie à l’Islam, s'est déguisé en homme, drapée dans les plis de son burnous, bottée en cavalier filali, qu'Isabelle Eberhardt va parcourir les immenses étendues sahariennes, à la manière des soldats bédouins , en route pour le sud constantinois.
«A la place parlait et vivait un jeune musulman, un étudiant allant à la découverte de l’Islam. Isabelle était devenue Mahmoud Saadi. Dans sa vie et dans ses récits ce sera dorénavant ce nom qu’elle utilisera, le nom d’un jeune taleb voyageant pour s’instruire et qui parfois, d’un geste brusque, repoussait son guennour en arrière, découvrant un crâne carré tout bosselé et qu’elle faisait raser à la mode orientale »écrit Edmonde Charles-Roux dans «Nomade j’étais, les années africaines d’Isabelle Eberhardt ». 

Isabelle Eberhardt va faire une expérience intérieure dans la "zaouïa" de Kenadsa, confrérie où elle est reçue en tant que "taleb", c'est-à-dire étudiant, plus précisément "demandeur de savoir " ou "voyageur en quête de sens".

Elle va y trouver ce vieil islam qui la fascine et qui va la conduire vers une forme de dépouillement et de contemplation. « Etre sain de corps, pur de toute souillure, après de grands bains d'eau fraîche, être simple et croire, n'avoir jamais douté, n'avoir jamais à lutter contre soi-même, attendre sans crainte et sans impatience l'heure inévitable de l'éternité… » 
Elle va découvrir ces peuples du Sud qui seront les héros de ses écrits. Au contact de la population, elle observe les gens, pose sur eux un regard d'une intense acuité, sans exotisme. Elle trouvera la réponse à sa problématique socio psychique dans la culture et la religion musulmane.

Ces musulmans, Isabelle Eberhardt va non seulement prendre fait et cause pour eux contre les colonisateurs, mais elle va également les rejoindre dans son engagement spirituel. Ces êtres rejetés par la société colonisatrice, elle les suit dans leur vie, dans leur destin vers la mort, dans leur chemin vers Dieu. 

Elle sillonne l’Algérie du Nord au Sud, d’Est en Ouest mais c’est à El Oued –dans le Sud- qu’Isabelle revient, rencontre Slimane Ehnni, l’homme de sa vie, un jeune «soldat indigène» de l'armée française en Afrique du Nord, s’y installe, se marie avec la Fatiha seulement, selon le rite musulman.

L'union de l'Européenne et du spahi indigène fait scandale. L'armée française lui refuse le mariage civil, l’enjoignant de quitter l’Algérie, estimant que son mode de vie est un facteur de troubles, ses fréquentations de zaouïas suscitaient la méfiance des colonisateurs français ! Exilée à Marseille pendant un an, elle obtient enfin l’autorisation d’épouser civilement en octobre 1901, Slimane, grand, visage fin, teint sombre, une famille de spahis engagés depuis trois générations, le Français étant sa langue autant que l’Arabe. Isabelle d’origine russe, obtient la nationalité française et le couple rejoint l’Algérie en 1902. 

Calomniée, espionnée, raillée par les colons « l'étrangère, la scandaleuse», des jours, des nuits, guettant le retour de Slimane retenu à la caserne- des permissions rares- une promotion qui s’envole- un solde dérisoire, un semblant de toit- un gourbi à Ain-Sefra, une volonté farouche !
Pour son spahi, la nomade met le pied à terre, s’assagit. Finies les grandes chevauchées  Mahmoud Saadi redeviendra Isabelle, habillée, vivant comme les femmes du Sud. 
«… Peu importeraient la misère, réelle maintenant, et la vie cloîtrée parmi les femmes arabes… Bénie serait même la dépendance absolue où je me trouve désormais vis-à-vis de Slimane - qu'elle appelle Rouh' - mon âme… Mais ce qui me torture et me rend la vie à peine supportable, c'est la séparation d'avec lui et l'amère tristesse de ne pouvoir le voir que rarement, quelques instants furtifs.. »
Slimane en permission, après une longue absence, le dernier jour passé ensemble. Aïn Sefra fut en octobre 1904 le théâtre d'une grave inondation, la ville emportée. Isabelle, affaiblie par la maladie est retrouvée morte dans les ruines de sa maison..

Trois années d’un amour incommensurable !

Enterrée selon le rituel musulman, au cimetière de Aïn Sefra, sa tombe est jusqu’à nos jours visitée.
Isabelle n’avait que 27 ans.
De la mort, elle a écrit: "Tout le grand charme poignant de la vie vient peut-être de la certitude absolue de la mort. Si les choses devaient durer, elles nous sembleraient indignes d'attachement. " (A l'ombre chaude de l'Islam) 
De sa courte vie, elle en fit un long voyage 
« .. la fièvre d'errer me reprendra, que je m'en irai; oui, je sais que je suis encore bien loin de la sagesse des fakirs et des anachorètes musulmans… Au fond, cela serait la fin souhaitable quand la lassitude et le désenchantement viendront après des années- Finir dans la paix et le silence de quelque zaouïa du Sud, finir en récitant des oraisons extatiques, sans désirs ni regrets, en face des horizons splendides… !» 
Slimane, très affecté par la disparition, d’isabelle, ne lui survivra que trois ans. 

Plus de cent ans après sa mort, Isabelle Eberhardt reste un personnage fascinant. Une femme d’exception transcendée par une religion « l’Islam
« Ainsi, nomade et sans autre patrie que l’Islam…C'est bien la paix, le bonheur musulman- et qui sait ?
Peut-être bien la sagesse... » 

https://dialogue-religion.forumactif.com

18GRANDES - Les Grandes Figures Musulmanes  - Page 1 Empty Jalalu’d-din as-Suyuti . Mar 11 Oct - 21:22

Stitten

Stitten

De tous les héros et érudits de l’islam qui sont apparus en Egypte sous le règne des Mamelouks, l’historien Jalalu’d-din as-Suyuti est le plus célèbre. Il est en effet sans aucun doute l’un des plus grands savants et penseurs du quinzième siècle.
Il est né en Haute Egypte en 1445 dans un endroit appelé Asyut d’où est tiré son surnom de as-Suyuti. Il perdit son père très jeune mais son héritage lui assura une indépendance financière qui lui permit de poursuivre ses études sans difficultés.
Il était doté d’une excellente mémoire. A huit ans, il acheva la mémorisation du Qur’an. Sa mère qui était une femme très intelligente veilla à son instruction en lui donnant pour professeurs les plus grands savants contemporains. Il apprit ainsi la science du tafsir, duhadith, du fiqh, le kalam, l’histoire, la philosophie, la philologie et la rhétorique.
Apres avoir achevé ses études il se rendit à l’université du Caire et acquit le titre de professeur dans diverses disciplines les unes après les autres. Comme il maîtrisait presque tous les sujets, il fut bientôt place à la tête du corps professoral. En 1501, ses adversaires conspirèrent contre lui et l’accusèrent de participer au détournement des fonds de l’université : il décida alors de se consacrer à la recherche, à la rédaction d’ouvrages et à l’adoration d’Allah. Il se retira à l’écart du monde sur l‘île de Rawda, sur le Nil et se consacra à la rédaction de ses fameux ouvrages. C’est là qu’il mourut 4 ans plus tard, en 1505.
Jalalu’d-din était un grand génie et un érudit. Il écrivit abondamment toute sa vie durant, sur le Qur’an, les hadiths, la shar’ia, l’histoire, la philosophie, la rhétorique et apporta une précieuse contribution au monde su savoir. On dit que le nombre de ses ouvrages dépasse les 500.

As-Suyuti était attentif aux demandes de ses lecteurs.
Il est connu à travers le monde musulman pour sa capacité à écrire des livres passionnants sur des sujets susceptibles d’attirer le lecteur. Ses ouvrages sont encore très lus de nos jours en Egypte, au Maroc et en Syrie et également dans le sous-continent indien. En effet, il a le grand mérite d’avoir su présenter l’histoire et la culture islamique de façon scientifique tout en donnant un style agréable et accessible à ses ouvrages.
Parmi les plus connus, citons :
Al-Itiqan fi ‘ulum al-Qur’an, un livre consacré au Qur’an.
Tafsir al-Jalalayn coécrit avec Jalalu’d-din al-Mahalli, Muzhir al-Lugha, Husn al-Muhadara Misr wa’l-Qahira, et Tarikh al-Khulafa’.
Tafsir al-Jalalayn est un célèbre tafsir, très populaire dans le monde musulman, à cause de sa simplicité et de sa fiabilité.
Misr wa’l-Qahira est une somme imposante consacrée à l’histoire de l’Egypte, très prisée des Egyptiens. Le Tarikh al-Khulafa’ est lui aussi un ouvrage très intéressant apprécié des savants comme du grand public.

Tous ces livres reflètent ses talents d’écrivain de réformateur, et d’observateur. Ses qualités littéraires, son vocabulaire limpide et son art de la narration en ont fait incontestablement l’un des fleurons du patrimoine islamique.
 

Al-Khansa

Al-Khansa

Cheikh Bouamama, a été affublé de ce surnom toute sa vie durant parce qu'il portait un turban (âmama) sur la tête, semblable en cela à tous les Arabes. Issu de la famille des Ouled Sidi Taj, treizième fils que le premier aïeul de la famille a eu de sa seconde épouse de Figuig, il est connu comme descendant de la branche des Ouled Sidi Cheikh de la région Ouest. Connaisseur des voies de dieu, seul serviteur de dieu et croyant, le combattant héros des savants, plein de générosité, de piété et de plusieurs documents découvertes.
Né en 1840 à Figuig au Maroc, apprit le Coran tout jeune ainsi que les sciences islamiques dans la Zaouïa sous l’autorité de plusieurs chouyoukhs et surtout de son père le saint savant Sidi  Larbi ben Cheikh, vécu dans un milieu saint, religieux et généreux, élevé dans une tradition arabo islamique.
La révolution des ouled sidi cheikh lui laissa séquelles c’est pour cela qu’il s’initia pour le combat au nom de dieu il contacta tous les Ouled sidi cheikh pour participer au combat au noms de dieu, il suivit « la Tariqa Cheiikhiyya » du cheikh Sidi Mohamed ben Abderrahmane.
Sidi Bou'mama était à la fois une figure historique et un personnage mystique. Armé d'une large culture que les savants et érudits de Kairaouane lui avaient inculquée, il fonda sa Zaouia dans le but unifier les différents courants de confrérie et de rassembler les BOUCHIKHI. Il avait réussi à mettre fin aux divergences tribales de son époque. Il constitua sa base militaire dans son fief Moghrar Tahtania à Abiodh Sidi Cheikh au environ de l’ex-Geryville .
En bon meneur d'hommes, il dirigeait la résistance contre le colonialisme en Algérie ; de 1881 à 1908, il avait commandé de nombreuses batailles, causant d'importantes pertes aux ennemis. Il avait jusqu à sa mort résisté à toutes les pressions aussi bien militaires que politiques
Il était un très grand intellectuel de très grande moralité,   toujours souriant souvent comme le prophète Mohamed (‘SAWS).
Ils respectait toujours les horaires de prières et ne montrait que le droit chemin qui ouvrait les portes du paradis, il racontait souvent aussi sur ces ancêtres les Ouled Sidi Cheikh, il est décédée en 1908 et fut enterré à la ville de Laiyoun au Maroc .
Il fut remplacé par son fils Sidi Cheikh Haj Tayeb, il était parmi les gens pieux et généreux, et serviteur de dieu il meurt en 1936, il fut enterré dans la Zaouia Bouamamia et fut aussi remplacé par son fils le saint Sidi Abdelhakem qui rendra visite à chaque fois à tous les tombeaux de ces ancêtres soit en Algérie ou au Maroc, il est décédé en 1966 et fut remplacé par son fils Sidi El haj Hamza patron actuel de la «la tariqa Cheiikhiyya», très généreux, pieux, modeste, jeun beaucoup très croyant du coran et de la sonna .

Wahrani

Wahrani
Admin

Abdullah ibn Salam était un compagnon du prophète (SAWS) et était un rabbin très connu avant sa conversion à l'islam1. Son nom exact est Abdullah ibn Salam ibn al-Harith mais son vrai nom avant sa conversion à l'islam était Al-Husayn ibn Salam et il appartenait à la tribu des Banu Qaynuqa2.
 
C'était un des savants les plus considérés parmi les juifs de Yathrib. De son vrai nom, Al-Husayn Ibn Salam, il était un homme pieux, sage et versé dans les écritures saintes.
 
Sa vie tranquille et paisible, se résumait à ceci :
le matin, il le consacrait à prêcher dans la synagogue, l'après-midi, au travail dans sa palmeraie et la nuit à l'étude de la Torah. 
 
Sa connaissance des Écritures bibliques l'a convaincu de l'imminence de la venue d'un Messager qui sera envoyé pour parachever le message divin transmis par les prophètes précédents. Il ne vivra, dès lors, que dans l'attente de l'apparition de cet homme providentiel en priant Dieu pour qu'il soit vivant le jour où celui-ci viendra. Dieu exaucera sa prière.
 
La tradition rapporte à son propos, qu'il aurait vu dans certains versets de la Torah l'annonce de la venue d'un prophète qui complèterait le message des prophètes venus avant lui. Il est crédité d'un vaste corpus de traditions judaïques (Isra'iliyat), dont beaucoup se trouvent dans les commentaires du Coran de Tabari (839-923).
 
Le Saint Coran a imprimé son souvenir et sa conversion pour l'éternité. Sa`d ibn Abi Waqqas ajoute à cette histoire que le verset 10 de la sourate Al-Ahqaf fait référence à cette réaction :
 
« Dis : “Que direz-vous si [cette révélation s’avère] venir d’Allah et vous n’y croyez pas, qu’un témoin parmi les fils d’Israël en atteste la conformité [au Pentateuque] et y croit pendant que vous, vous le repoussez avec orgueil... En vérité Allah ne guide pas les gens injustes ! »
 
On rapporte que dans son étude, il était particulièrement
frappé par quelques versets qui traitaient de la venue d’un Prophète qui viendrait compléter le message des Prophètes précédents.
 
C’est pourquoi Al-Husayn fut vivement intéressé d’entendre les nouvelles de l’apparition d’un Prophète à La Mecque.
 
Il raconte ce récit :
 
"Quand j’appris l’existence du Messager de Dieu (SAWS) je me mis à enquêter sur son nom, sa généalogie, ses signes particuliers, l’époque à laquelle il est apparu et l’endroit où il se trouvait puis je comparai toutes ces informations avec ce qui se trouve dans nos livres. Ce faisant, je fus convaincu de l’authenticité de sa mission et j’affirmai la vérité de son message. Cependant, je dissimulai mes conclusions aux juifs. Je tins ma langue...
 
Puis vint le jour où le Prophète (SAWS) quitta La Mecque pour Yathrib. Au moment où il arriva aux abords de la ville et qu’il s’arrêta à Qubâ’, un homme accourut dans la ville, appelant les gens à sortir et annonçant l’arrivée du Prophète - paix et bénédictions sur lui. A ce moment, je me trouvais au sommet d’un dattier à travailler. Ma tante, Khâlidah Bint Al-Hârith, était assise sous l’arbre. En apprenant la nouvelle, je m’écriai :"Allâhu akbar ! Allâhu akbar !,  
 
Lorsque ma tante entendit ma proclamation de la Grandeur de Dieu, elle me le reprocha :
 
"Malheur à toi ! Par Dieu, si tu avais entendu que Moïse   était venu, tu n’aurais pas été aussi enthousiaste.
 
- Ma tante !, Par Dieu il est vraiment le frère de Moïse et il
suit sa religion. Il a été envoyé avec la même mission que Moïse."
 
Elle demeura silencieuse pendant quelques instants puis elle dit :
 
" S’agit-il du Prophète dont tu nous as parlé, celui qui serait envoyé pour confirmer la vérité prêchée par les précédents Prophètes et pour compléter le message de Son Seigneur ?
 
-Oui, répondis-je."
 
Sans plus attendre, je sortis à la rencontre du Prophète (SAWS). Je vis une foule de gens à sa porte. Je me frayai un chemin pour m’approcher de lui. Les premiers mots que je l’entendis prononcer furent :
 
"Ô gens ! Répandez la paix... Partagez la nourriture...
Priez durant la nuit pendant que les gens dorment... et vous entrerez au Paradis en paix..."
 
Je l’examinai attentivement. Je fus convaincu que son visage n’était pas celui d’un imposteur. Je m’approchai davantage de lui et fis la profession de foi :
"Il n’y a de Dieu que Dieu et Muhammad est le Messager de Dieu."
 
Le Prophète (SAWS) se tourna vers moi et demanda : "Quel est ton nom ?
- Al-Husayn Ibn Salâm, répondis-je.
- Ton nom sera désormais `Abd Allâh Ibn Salâm, dit-il me donnant un nouveau nom.
- Oui, acceptai-je. Qu’il en soit ainsi. Par Celui qui t’a envoyé avec la vérité, je ne souhaite avoir d’autre nom à partir d’aujourd’hui."
 
Je retournai chez moi et je parlai de l’islam à ma femme, à mes enfants et au reste de mon foyer. Ils se convertirent tous, y compris ma tante Khâlidah qui était alors une vieille femme. Cependant, je leur conseillai
de cacher notre conversion aux juifs jusqu’à ce que je leur en donne la permission. Ils acceptèrent.
 
Plus tard, je retournai auprès du Prophète (SAWS) et lui dit :
 "Ô Messager de Dieu ! Ces juifs sont des gens enclins à la calomnie et au mensonge. J’aimerais que tu invites les personnalités éminentes de leur communauté à te rencontrer. Pendant la rencontre, il faudra que je me dissimule à leurs regards dans une de tes pièces. Demande-leur qui je suis et quel est mon statut parmi eux avant qu’ils n’apprennent ma conversion à l’islam. Puis invite-les à l’islam. S’ils apprenaient que j’étais devenu musulman, ils me blâmeraient, ils me porteraient de fausses accusations et ils me calomnieraient."
 
Le Prophète (SAWS) me garda dans une de ses pièces et invita les personnalités éminentes juives à lui rendre visite. Il leur présenta l’islam et leur recommanda d’avoir foi en Dieu mais ils commencèrent à lui chercher querelle et à le contester sur la vérité. Le Prophète (SAWS)   réalisa qu’ils n’étaient pas enclins à accepter l’islam. Il leur demanda alors :
 
"Quel est le statut d’Al-Husayn Ibn Salâm parmi vous ?
 
- Il est notre chef et le fils de notre chef. C’est notre rabbin et notre savant, le fils de notre rabbin et de notre savant.
- Si vous veniez à apprendre qu’il s’est converti à l’islam, accepteriez-vous l’islam également ?
- Que Dieu nous pardonne. Il n’accepterait pas l’islam. Que Dieu le préserve d’accepter l’islam, dirent-ils horrifiés. "
A cet instant, je parus devant eux et leur annonçai :
 
"Ô assemblée de juifs ! Craignez Dieu et acceptez ce que
Muhammad a apporté ! Par Dieu, vous savez certainement qu’il est le Messager de Dieu et vous pouvez trouver des prophéties sur lui et la mention de son nom et de ses caractéristiques dans votre Thora. Pour ma part, je déclare qu’il est le Messager de Dieu. J’ai foi en lui et je crois en sa sincérité. Je le reconnais."
 
"Tu es un menteur ! s’écrièrent-ils. Par Dieu, tu es une
personne malfaisante et ignorante."Puis ils continuèrent à m’insulter de toutes les façons concevables..."
 
`Abd Allâh Ibn Salâm est venu à l’islam avec une âme assoiffée de savoir. Il était très attaché au Coran.
Une grande partie de son temps était consacrée à la lecture de ses sublimes versets. Il était profondément dévoué au noble Prophète - paix et bénédictions sur lui - et était constamment en sa compagnie.
 
La plupart du temps, il se trouvait à la mosquée afin de prier, d’apprendre et d’enseigner. Il était connu pour
sa façon douce, émouvante et efficace d’enseigner dans les cercles d’études des Compagnons qui avaient lieu régulièrement
dans la mosquée du Prophète - paix et bénédictions sur lui.
 
Connaissant la Torah, Abdullah ibn Salam renseigna Abdullah ibn Abbas lorsque celui-ci l'interrogea sur le prophète Uzayr dont parle le Coran au verset 30 de la sourate 9 (At-Tawbah) et lui dit qu'il s'agissait d'Esdras.
 
Celui-ci était considéré comme fils de Dieu par certains mouvements juifs, principalement ceux qui résidaient à Médine au temps de Mahomet. Selon Ibn Salam, Allah l'aurait fait mourir 100 ans, puis l'aurait ressuscité8. Il lui raconta aussi comment il récrivit pour eux la Torah qu'il connaissait par cœur.
 
Les Israélites dirent : « Moussa (Moïse) ne put nous apporter la Tawrat que dans un livre, mais Uzayr nous l’apporta sans livre», et ainsi quelques Israélites prétendirent qu’il était le fils d’Allah.
 

Abdullah participa aux conquêtes de Syrie et de Palestine  et mourut à Médine en 663. Il eut deux fils Mohammed et Yûsûf .



Dernière édition par Wahrani le Jeu 23 Fév - 12:24, édité 1 fois

https://dialogue-religion.forumactif.com

Stitten

Stitten

Il n'en reste pas moins vrai que la philosophie qui cherche à théoriser la connaissance ne peut être compatible avec la pratique de l'Islam qui est la religion de la révélation, et donc de la connaissance


Les propos d'Ibn Rochd, en tant que Musulman, ne pouvaient être accepté car la foi dans la révélation est une condition essentielle à la foi dans le Coran qui est la base de la religion


Réhabiliter la philosophie après qu'elle ait été condamnée par Al Ghazaly ne pouvait entraîner logiquement que la réaction des Ulémas à son encontre.



ACCORD DE LA RELIGION ET DE LA PHILOSOPHIE.


Dans son traité sur le Religion et la philosophie, Ibn Rochd écrivait 


Je veux dire que la philosophie est la compagne de la religion et sa sœur de lait : le mal venant des hommes qui se réclament d'elle est donc le plus pénible des maux ; outre l'inimitié, la haine violente et les disputes qui s'élèvent entre elles, alors qu'elles sont compagnes par nature, amies par essence et par disposition innée.


il est obligatoire pour le croyant, de par la Loi divine, dont l'ordre de spéculer sur les êtres doit être obéi, de connaître, avant d'aborder la  spéculation, les choses qui sont pour la spéculation comme les instruments pour le travail


Et Ibn Rochd va porter la première offensive contre les détracteurs de la philosophie. Le chef de file de ces derniers ayant vécu un siècle plus tôt et à l'autre extrémité du monde musulman, c'est à Al-Ghazali qu'Ibn Rochd va pourtant répondre


L'ouvrage d'Al-Ghazali, le Tahafut al-Falasifa (incohérence des philosophes) est comme une référence pour la spiritualité musulmane.


Dans le Tahafut al-Tahafut (incohérence de l'incohérence) d’Ibn Rochd, l'ouvrage d'Al-Ghazali est critiqué point par point, les propos sont sanctionnés par une fatwa qui les caractérise comme «blâmables».


Ibn Rochd a toujours mis en avant le fait de comparer le monde où il vivait et la religion qu'il devait respecter pour être en accord avec l'importance de l'Islam durant son époque. Ibn Rochd va pouvoir donner à la philosophie, dans une fatwa, son caractère «obligatoire», comme le veut la Loi musulmane. Ne pas éclairer le Texte par une réflexion philosophique serait nuire à la foi du fidèle


Ibn Rochd refusera farouchement l'obscurantisme des fanatiques religieux et pensait que le théologien n’avait pas à gouverner ainsi ses griefs ont été toujours avec les Religieux qui voulaient le Pouvoir.


Selon lui l’islam à été confisqué par des théologiens politisés qui n’hésitent pas à recourir au fouet de la morale mais aussi à la violence extrême pour façonner le comportement des croyants.


Ibn Rochd dira que l’islam ainsi représenté, mal représenté s’est au fil des ans, déconsidéré, donnant cette image d’une religion pétrie de superstitions et d’archaïsmes.








Salâh Ed-Dîn

Salâh Ed-Dîn

Citation : Si l'apprentissage de la vérité est l'objectif du scientifique ... alors il doit se faire l'ennemi de tout ce qu'il lit !

Alhassen, Alhazen ou Ibn al-Haytham, de son vrai nom Abu Ali al-Hasan ibn al-Hasan ibn al-Haytham (Bassora, 965–mort 1040 au Caire) est un mathématicien, philosophe et physicien du monde médiéval arabo-musulman.

Ibn al-Haytham est né au cours d'une période de création comme l'âge d'or de la civilisation musulmane qui a vu de nombreuses avancées fascinantes de la science, la technologie et la médecine.  Dans une région qui se propage de l'Espagne à la Chine, les hommes et les femmes d'inspiration et cultures, construites sur la connaissance  pour, faire des découvertes qui ont eu un énorme et souvent sous l'impact apprécié sur notre monde
 
Un des premiers promoteurs de la méthode scientifique expérimentale, mais aussi un des premiers physiciens théoriciens à utiliser les mathématiques, il s'illustre par ses travaux fondateurs dans les domaines de l’optique physiologique et de l'optique. Certains, pour ces raisons, l’ont décrit comme le premier véritable scientifique.
 
Connu en Occident par la forme latinisée de son premier nom, d'abord «Alhassen» et plus tard «Alhazen») était un penseur scientifique d'avant-garde qui a fait importante contributions à la compréhension de la vision, l'optique et la lumière.
 
Sa méthodologie d'investigation, en particulier en utilisant l'expérience de vérifier la théorie, montre certaines similitudes avec ce qui est devenu plus tard connu sous le nom de la méthode scientifique moderne.
A travers son livre d'optique (Kitab al-Manazir) et sa traduction latine (De aspectibus), ses idées ont influencé les savants européens , y compris ceux de la Renaissance européenne. Aujourd'hui, beaucoup le considèrent comme un personnage central dans l'histoire de l' optique et le « Père de l' optique moderne ».
Par ses études du mécanisme de la vision, Ibn Al-Haytham montre qu’au contraire, l’œil n’est qu’un instrument d’optique.
En opposition avec Euclide, il considère que les rayons lumineux se propagent en ligne droite de l'objet vers l'œil.
 
Ibn al-Haytham étudie expérimentalement la réflexion et la réfraction de la lumière et met en évidence l'effet d'aberration sphérique. Il comprend que les phénomènes de diffraction expliquent l'élargissement apparent du Soleil au-dessus de l'horizon.
 
Ses expériences avec des miroirs sphériques ou paraboliques, son utilisation de la chambre noire, ainsi que toutes ses tentatives d'explication de divers effets météorologiques comme les halos, les mirages ou l'arc-en-ciel, font d'Ibn al-Haytham un des grands scientifiques de la période médiévale." (Universalis.fr)
 
Ibn Al-Haytham est l’auteur de quelque 200 ouvrages, dans lesquels il traite d’astronomie, de cosmologie, du phénomène de réfraction, d’anatomie, de dispositifs optiques, de médecine, de mathématiques, de mécanique du mouvement, d’attraction des masses... et même de théologie.

Ibn al-Haytham est né au cours d'une période de création  comme l'âge d'or de la civilisation musulmane qui a vu de nombreuses avancées fascinantes de la science, la technologie et la médecine. Dans une région qui se propage de l'Espagne à la Chine, les hommes et les femmes d'inspiration, de différentes religions et cultures, construites sur la connaissance des civilisations anciennes, faire des découvertes qui ont eu un énorme et souvent sous l'impact apprécié sur notre monde.

L"Assemblée générale des Nations Unies (ONU) proclamait 2015 “Année internationale de la Lumière et des Technologies fondées sur la lumière”. Le lancement officiel de cette année a lieu a  19 janvier 2015. Au cours de cette année, un personnage sera particulièrement “mis en lumière” avec des expositions interactives, des ateliers et des spectacles: Ibn Al-Haytham, qui a réalisé des découvertes décisives en optique géométrique et physiologique, et que l’on considère comme le pionnier de la méthode expérimentale moderne.

23GRANDES - Les Grandes Figures Musulmanes  - Page 1 Empty Salmân al-Farisi ! Ven 2 Mar - 18:57

Stitten

Stitten

L’histoire de Salmân al-Farisi l’un des premiers musulmans non arabes) rappelle combien le chemin vers la foi peut être semer d’embûches mais le musulman doit faire preuve de courage et de ténacité pour connaître la Vérité.
C'est une grande histoire dont peuvent profiter les ulémas, les étudiants, les prédicateurs qui invitent à Allah le Très Haut, aussi bien que les gens en général.
C'est une histoire dont nous pouvons retirer des enseignements pour l'éducation, la purge et le stérilisation de l'âme.
C'est une histoire dont nous pouvons retirer des enseignements pour l'effort sur soi, la patience et la sincérité.
C'est une histoire qui affine la noblesse de caractère, enflamme les sentiments et nous fait avancer avec sérieux et constance, afin d'oeuvrer pour l'agrément d'Allah le Très Haut.
C'est une histoire qui réveille les consciences, y incite le sens réel de la vie et nous fait comprendre le secret du bonheur et de la béatitude.
C'est une histoire qui éparpille tous les sens de la paresse, de la faiblesse et de la passivité.

C'est une histoire qui invite au savoir.

Salman Al-Farsi (rta), né dans une famille influente de la Perse, a été élevé selon la religion magian. Il était vraiment dévoué à sa religion, jusqu'au jour où il passa devant une église et entendit des hommes prier. Il a été attiré par la façon dont les chrétiens adoraient et s'est rendu compte que le christianisme était meilleur que la religion de ses ancêtres. Il a quitté la maison avec un groupe d'Arabes à la recherche de l'origine du christianisme, qui était en Syrie.
Sur le chemin de la Syrie, il a été vendu à un homme juif, qui plus tard l'a vendu à son neveu de la tribu de Banu Qurayzah à Yathrib. En raison d'être imposé avec des obligations sévères d'esclavage, il ne savait pas que l'appel à l'islam se poursuivait à La Mecque jusqu'au jour où il entendit son maître parler à son neveu d'une personne qui prétendait être le dernier prophète.
Quand notre Prophète (sa) a émigré de Makkah et a atteint Yathrib, Salman lui a offert quelques dates en tant que Sadaqah. Notre Prophète (sa) les a donnés à ses compagnons, n'en laissant aucun pour lui-même. Puis encore une fois Salman est allé avec plus de dates et a dit que c'était un cadeau. Notre Prophète (sa) a mangé les dates lui-même et a donné aussi à ses compagnons. La stricte honnêteté de notre Prophète (sa) a conduit Salman à accepter l'Islam.
Salman a joué un rôle important dans les luttes de l'État musulman. Lors de la bataille de la Tranchée (Khandaq), utilisant ses talents perses, il trouva une brillante stratégie militaire consistant à creuser un fossé autour de Madinah pour éloigner l'armée de Quraish. Cela a conduit les musulmans à la victoire et a sauvé Madinah.
Salman est devenu connu sous le nom de «Salman le bien». Il était un grand savant, qui a vécu une vie dure et dure. Il ne portait qu'une seule cape et vivait sous un arbre. Il avait l'habitude de dire qu'il était surpris d'observer tant de gens qui passaient toute leur vie pour le monde inférieur, sans penser à la mort inévitable, qui les emportera un jour de ce monde. La nuit, Salman a prié. S'il devenait fatigué, il commencerait à faire Dhikr par la langue. Quand sa langue se fatiguerait, il réfléchirait et réfléchirait sur la puissance et la grandeur d'Allah dans la création. Il se disait alors: "Oh, mon ego, tu as pris ton repos; Maintenant, lève-toi et prie. »Il continuerait ce cycle toute la nuit.
Il était connu pour ses vastes connaissances et sa sagesse. Kab Al-Ahbar a dit: "Salman est bourré de connaissance et de sagesse comme un océan qui ne tarit pas." Pendant la vie de notre Prophète (sa), Salman Al-Farsi (rta) a traduit le Coran en persan. Il a été la première personne à traduire le Coran en langue étrangère.
Etre élevé dans une famille influente a permis à Salman (rta) d'être une figure majeure dans l'expansion de l'empire perse de son temps. Sa soif de vérité, même avant l'apparition de notre Prophète (sa), l'a conduit à abandonner sa vie confortable et même à subir l'humiliation de l'esclavage.
Saad Ibn Abî Waqas est venu lui rendre visite sur son lit de mort, Salman pleura...
Saad lui dit: « pourquoi pleures-tu Abou Abdallah..?
Le Messager d'Allah est mort satisfait de toi. »
Salman lui répondit: «Par Allah je ne pleure pas craignant la mort, ni par amour de la vie, mais le Messager nous a proposé un engagement en disant: Que chacun prenne de la vie la part du voyageur me voilà entouré par toute cette opulence».
Saad a dit: « Je regardai autour de moi ne voyant qu'une grande écuelle et un récipient pour les ablutions
Alors je lui demandai: « Ô Abou Abdallah propose-nous un engagement duquel nous nous attacherons!».
« Ô Saad: Mentionne Allah quand tu veux faire une chose. Et lors de ton jugement. Et lorsque tu veux faire un partage. »
Salman n'avait aucune chose auquel il s'attachait, sauf un objet qu'il gardait minutieusement et le confia à sa femme en lui demandant de le cacher dans une place éloignée et sûre. Et le jour de sa mort il l'appela: « Vas m'apporter ce que je t'ai confié. »
Elle apporta cet objet qui était un sac de musc, depuis la conquête de Jaloula' il le gardait pour s'en embaumer du jour de son décès.
Puis il fit chercher un verre d'eau il y mit le musc, mélangea de sa main et dit ê sa femme: « Asperge-le autour de moi car maintenant je reçois des créatures d'Allah qui ne mangent pas la nourriture mais aiment le parfum... »
Quand elle fit cela il lui dit: «Ferme la porte sur moi et descends», et sa femme exécuta son ordre...
Puis après elle monta chez lui, alors que son âme bénite avait déjà quitté son corps et son bas monde.

Ses mérites :
Le Prophète (SAWS) déclara aussi:
«Allah m’a demandé d’aimer quatre personnes parce que Lui-même les aime.»
On lui demanda : «Et qui sont ces quatre personnes ?» Il répondit : «Ce sont Ali, Miqdad, Salman et Abou Dharr.» [Rapporté par Ibn Abdoul Barr].
On rapporte qu'un jour le Prophète  posa sa main sur Salmân et dit: "Si la foi était dans les pléiades, l'un de ces hommes l'aurait attrapée". Et, il désigna Salmân.
Il a aussi été rapporté que le Messager d'Allah  a dit : "Le paradis désire ardemment trois hommes, 'Ali, 'Ammar et Salmân". (at-tirmidhi n°3884)
Le jour du Khandaq (la tranchée) les Ansar, (Les Médinois) dirent: «Salman est des nôtres». Et les Emigrés (Mouhajirines) répondirent: «Plutôt il est des nôtres». Le Messager les interpella et dit: « Salman est des nôtres et de la famille de Mohammad»!.
Ali bin Abi Taleb lui donnait le pseudonyme de "Luqman le sage". Il fut questionné sur cela après sa mort, il dit:
«C'est un homme qui appartient à la famille de Mohammed. Pouvez-vous trouver un autre pareil à Luqman le sage
Salmân al-Farisi était réputé pour son intelligence en matière de stratégie militaire.
Les écoles islamiques divergent sur de nombreux sujets mais concernant le cas du compagnon Salmân al-Farisi ils sont unanimes: c’était un homme cultivé et sage.
L’histoire de Salman est celle d’une longue quête.

Contenu sponsorisé



Revenir en haut  Message [Page 1 sur 2]

Aller à la page : 1, 2  Suivant

Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum

 
  •  |